Le salon de luthiers au château d’Ars

Ils sont venus d’Allemagne, de Belgique, de Grande Bretagne, de Suisse, d’Italie ou d’Espagne. Ils sont venus des Vosges ou des Landes, de Provence ou de Bretagne et bien sûr ils sont venus en voisin du Berry ou du Bourbonnais.

Ils sont venus avec leurs vielles, leurs cornemuses, leurs accordéons, leurs harpes ou leurs sanzas, par exemple.

Tous ces luthiers sont venus et se sont retrouvés dans les allées boueuses du parc du château d’Ars du 12 au 14 juillet.

Les musiciens les ont rejoints pour voir, évaluer, apprendre, comparer, écouter et peut-être acheter, plus tard, quand on aura quelques sous. Des discussions techniques se sont amorcées, bien dans l’esprit de ses rencontres de luthiers initiées dès 1976 par Michèle Fromentaux et Jean-Louis Boncoeur : "c’est en faisant se rencontrer les musiciens et les luthiers que nous progresserons."

Il y avait là des instruments et des musiciens, alors ils ont joué. Le parc du château d’Ars s’est transformé en une immense salle de concert poly-orchestrale, occupant tout l’espace, même les tables disposées là pour se restaurer ont été utilisées.

Il y avait de la musique entraînante, il s’est trouvé des danseurs pour danser sur des scènes rustiques ou plus sophistiquées.

Il y avait des luthiers, des musiciens, des danseurs, alors le public est venu pour écouter, voir et apprécier.

Une bande s’est organisée avec quelques têtes connues pour faire la sérénade à chaque stand.

Et quand il pleuvait vraiment trop fort, il était toujours temps de découvrir, à l’intérieur du château d’Ars une exposition des « Belles Vielleuses » avec un historique de la vielle : instrument de gueux à la Renaissance, devenant un instrument aristocratique au 18ème siècle et revenant un instrument populaire au 19ème siècle, avant de renaître aujourd’hui après une période de déclin. En illustration à cette exposition, on pouvait découvrir dans le parc une vielle électronique: le renouveau de la vielle suit son cours.

Nous avons retrouvé cette année, un salon de luthiers comme nous l’aimons, en toute simplicité et en toute convivialité, sans tarification compliquée avec ses barrières de grillage parquant les visiteurs, sans groupes dispendieux.

Le renouveau des rencontres de luthiers est une parfaite réussite, continuez comme cela. Et si l’année prochaine, on pouvait avoir un petit peu moins de pluie …