Oiseaux migrateurs avec Nature 18

Publié le par nous-en-boischaut-sud

Plus de 70 personnes un vendredi à 16h au Pôle de l’Etang Merlin à Châteaumeillant pour venir écouter une conférence de Sébastien Brunet (Nature 18), organisée par Châteaumeillant Nature : pas mal ! Le thème ? La migration et les oiseaux migrateurs.

Oiseaux migrateurs avec Nature 18

La migration des oiseaux : voilà un thème qui est loin d’être parfaitement connu et qui fait encore l’objet de nombreuses hypothèses qui restent à vérifier.

Oiseaux migrateurs avec Nature 18

Pourquoi certains oiseaux migrent-il ? Une raison essentielle : la recherche de nourriture. Alors les oiseaux qui ne trouvent plus leur pitance là où ils se trouvent, vont voir ailleurs ! C’est notamment le cas des insectivores, telles les hirondelles qui viennent chez nous dès le printemps et retournent en Afrique à l’approche de l’hiver. A contrario, les mésanges trouvent à se nourrir ici toute l’année et sont sédentaires. Et puis reste les cas intermédiaires : rouges gorges, gros becs forment des populations sédentaires chez nous, mais l’hiver ils reçoivent l’apport de congénères vivants plus au nord et qui viennent hiverner chez nous. C’est pour cela qu’on voit plus de rouges gorges l’hiver que l’été.

Oiseaux migrateurs avec Nature 18

La migration la plus fréquente se déroule selon un axe nord-sud (grues cendrées, hirondelles) mais ce n’est pas la seule. Le trichodrome échelette vit sur les parois rocheuses des montagnes, mais l’hiver elle redescend en plaine et on peut la retrouver sur les parois des monuments des villes (sur la cathédrale de Bourges par exemple). Autre migration, celle qui accompagne les cycles de prolifération des proies (migration irruptive). Elle concerne par exemple le hibou des marais qui suit la prolifération des campagnols ou le pinson du nord qui se nourrit de graines d’arbres dont la production est très variable d’une année à l’autre.

Oiseaux migrateurs avec Nature 18

Pour la migration, beaucoup d’oiseaux volent en groupe et adoptent une formation en V (grues cendrées, oies) ce qui leur permet d’économiser des forces mais également de mieux surveiller le territoire survolé (possibilité de nourriture, prédateurs). La cigogne noire profite des courants ascendants. Beaucoup de migrateurs marins suivent le littoral, comme la sterne arctique qui, tout au long de sa vie aura parcouru trois fois la distance terre-lune ! D’autres oiseaux migrent la nuit pour plus de sécurité mais également pour trouver plus facilement de la nourriture le jour, c’est le cas par exemple du rossignol.

Oiseaux migrateurs avec Nature 18

Pour tous les oiseaux, la migration est éprouvante. Avant le départ ils accumulent un surcroit de graisse, plus ou moins selon les espèces, voilà l’origine de notre foie gras d’oie ! Ensuite, c’est un véritable parcours du combattant qu’ils engagent, traversant mers, océans, montagnes et déserts.

La mortalité est importante, due aux prédateurs, à l’épuisement ou à la météo. A ces difficultés naturelles, l’homme ajoute ses obstacles propres : phares, lignes HT, éoliennes …

Et le réchauffement climatique là dedans ? Il influe ! Les migrateurs tendent à hiverner moins loin, migrer plus vite … mais il a également des conséquences indirectes. Par exemple, avec le réchauffement climatique, le coucou a avancé sa migration de 5 jours en 50 ans, mais la bergeronnette ou la linotte, elles, nichent deux semaines plus tôt. Lorsque le coucou arrive leur nidification est pratiquement achevée et celui-ci parasite désormais davantage les nids de rousserolles.

Après cette belle conférence, les questions dans la salle n’ont pas manqué : on a parlé de rouge-queue noir, de vanneaux, d’aigrettes et de bien d’autres oiseaux, la discussion se poursuivant devant des petits gâteaux et un verre de Châteaumeillant.

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