La guerre de 14 à St Vitte : des larmes en blanc, des larmes en noir

Publié le par nous-en-boischaut-sud

Ce 15 avril, la belle église romane St Guy de St Vitte accueille l’évocation du destin de la famille Dubouchet, de Saint Vitte : les parents, le père et la mère Dubouchet, le Baptiste et la Marguerite et les trois fils Jean-Louis, Alexandre et Alexis, l’un après l’autre sont partis à la guerre de 14.

La guerre de 14 à St Vitte : des larmes en blanc, des larmes en noir
La guerre de 14 à St Vitte : des larmes en blanc, des larmes en noir

Cette histoire familiale est reconstituée dans le cœur rouge et blanc de la petite église. D’un côté un chanteur et une chanteuse, Jean-Pierre Chauvet et Cendrine Malèze, de l’autre, deux récitantes, Lathène Speder et Noémie Laffin tandis qu’au centre les images sont projetées sur un grand écran.

La guerre de 14 à St Vitte : des larmes en blanc, des larmes en noir
La guerre de 14 à St Vitte : des larmes en blanc, des larmes en noir

Le spectacle est basé sur une recherche dans les archives familiales réalisée essentiellement par Claudia avec l’aide des descendants ; Jacqueline Lathène Speder a retranscrit cette histoire et Jean-Pierre Chauvet a mis en scène le spectacle.

Alternant récit de cette histoire familiale et chansons d’époque ou créations musicales accompagnées à la guitare, nous retrouvons la vie de la famille, essentiellement du point de vue de la Marguerite. Ce type de drame a été vécu par tant d’autres familles à cette époque, histoires ponctuée de larmes, larmes blanches des départs avec espoir, larmes noires lorsqu’il n’y a plus d’espoir.

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Nous retrouvons Jean-Louis, engagé dès 1911, parti chercher à l’armée une vie meilleure, il est cantonné en Algérie et rejoindra la Grèce dès le début de la guerre.

Alexandre, lui, rêvait d’avoir un vélo, il n’y en avait pas beaucoup dans nos campagnes à l’époque mais il y avait un marchand à St Vitte. Alexandre sera mobilisé dès aout 14. Puis c’est la première visite du Maire, larmes noires, pour Alexandre, tué à l’ennemi dans le Pas de Calais en décembre 14.

Alexis lui, ne voulait pas aller à la guerre, il sera malgré tout mobilisé dès ses 19 ans, un bleuet.

1915 est l’année des permissions, courtes, et Alexis repart vite au front, larmes blanches en attendant la prochaine visite ; permission de convalescence pour Jean-Louis atteint par la fièvre typhoïde en Grèce, plus ou moins guéri, il repartira au front dans l’artillerie.

Alexis est porté disparu en aout 16, porté disparu ce n’est pas mort, larmes blanches ! Mais ce sera la deuxième visite de Mr le Maire : Alexis est mort au combat à Fleury au cours de la bataille de Verdun, larmes noires.

Jean-Louis lui aussi a été blessé, il donne de ses nouvelles, qui sont bonnes ! Mais en novembre 1916, c’est la troisième visite de Mr le Maire, larmes noires : Jean-Louis est décédé des suites de ses blessures à l’hôpital de Bordeaux. Les parents, Baptiste et Marguerite feront le voyage de Bordeaux.

Cette évocation suscite beaucoup d’émotion dans cette église pleine à craquer, comprenant beaucoup d’habitants de St Vitte, les chansons permettent une respiration salutaire agréable dans ce récit intense.

La guerre de 14 à St Vitte : des larmes en blanc, des larmes en noir

A la fin de la représentation, une nièce de ces trois soldats morts pour la France vient remercier ; dans l’église, un petit neveu de ces héros, il est général, bel hommage à ses poilus de grands-oncles!

La guerre de 14 à St Vitte : des larmes en blanc, des larmes en noir

Un grand bravo au talent de toute l’équipe qui, avec finalement peu d’éléments, nous a offert un spectacle d’une telle intensité.

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