Un chien blanc avec les Anges au plafond
La Compagnie des "Anges au plafond" a travaillé ensemble pendant une semaine à St Priest la Marche. A la fin de cette semaine, elle a reçu les habitants de la commune dans la salle des fêtes, au milieu d'un décor en gestation, pour leur présenter l'état d'avancement de leur pièce.
Alors que le couple Jean Seberg/Romain Gary se délite, un chien gratte à la porte de l’appartement. Mais ce chien a une histoire ! A partir de cette situation partiellement vécue, Romain Gary a créé une œuvre ancrée dans son temps, centrée sur l’un des grands problèmes de notre société, un problème toujours actuel et une œuvre fortement imprégnée de l’humanisme de l’auteur. Romain Gary pose déjà une des questions fondamentales d’aujourd’hui : peut-on déprogrammer la montée de la violence ? Le livre date de 1969, la question n’est donc pas apparue avec les attentats djihadistes !
La compagnie des «Anges au plafond»a décidé d’adapter ce roman métaphorique d’une richesse incroyable. Voilà un an et demi que leur réflexion a commencé, mais depuis quelques mois le projet de spectacle a pris forme. La semaine dernière, la troupe des « Anges au plafond » était en résidence à St Priest la Marche pour coordonner leurs travaux sur une scène. Bien sûr leur travail est loin d’être achevé, les premières représentations n’auront lieu qu’en septembre/octobre dans le cadre des « Scènes détournées » de la Maison de la Culture de Bourges. Ce 30 mars, à St Priest, sur le lieu de leur travail, ils nous ont simplement présenté leur approche, leur façon de travailler.
Une création théâtrale ne restitue pas un tel livre, l’approche est différente et «Les Anges au plafond» sont une troupe de théâtre particulière, ce sont d’abord des marionnettistes. Pour l’instant, les marionnettes sont loin d’être achevés, ce ne sont que des ébauches, mais Romain Gary est déjà bien Romain Gary, deux Chiens Blancs sont également nés, le doux et l’agressif, tous en papier avec une armature souple. Petite démonstration quand même ; plusieurs techniques : soit le marionnettiste prête une partie de son corps à la figurine, soit la magie fait se mouvoir la marionnette (avec des fils invisibles quand même).
Mais il n’y a pas que les marionnettes dans le spectacle, comment montrer sur une scène la puissance d’une foule qui manifeste? Avec un jeu d’ombre sur des figurines en papier découpé, pardi ! Et puis il aura des pop-up : images surgissant entre deux feuilles qu’on ouvre, et puis il y aura des projections d’images qui devront s’insérer dans tous ces éléments visuels. Et puis il y aura la musique, percussions essentiellement pour accompagner l’intensité dramatique du spectacle.
Nous sommes ressortis avec les yeux émerveillés et réellement impressionnés par l’ampleur du travail réalisé ainsi que par la maitrise artistique et technique de toute l’équipe.
Surtout, retenez la date : le 25 novembre à Châteaumeillant pour la représentation de « White Dog » par la compagnie des Anges au Plafond dans le cadre des « Scènes détournées » de la Maison de la Culture de Bourges. Ce devrait être un évènement !