Fanfare balkanique en famille : Fanfarmille à Châteaumeillant

Salle comble … dans la limite de la réglementation sanitaire en vigueur, ce 9 octobre au Pôle de l’étang Merlin pour accueillir l’enfant du pays (l’enfant prodige !) avec toute sa famille car Fanfarmille, c’est une famille ! Et quelle famille, celle de Denis Peronnet, le papa, avec Alban (11 ans), Romane (15 ans) et Mathias (17 ans) et avec l’intervention ponctuelle de Sarah, la maman.

Quelle famille, mais quelle fanfare : on est loin de la fanfare plan-plan tagada tsouin-tsouin ! Fanfarmille puise son inspiration première dans les sonorités des fanfares balkaniques débridées (parfois déjantées). Avec le saxo alto d’Alban, la flûte traversière de Romane, le saxo ténor de Denis et le clavier rythmique de Mathias, tous ont des percussions à disposition, car leur musique, elle a du rythme !

Tout de suite on entre dans l’atmosphère des films d’Emir Kusturica (dont la musique est composée par Goran Bregovic) avec ses asymétries rythmiques frénétiques, entre nostalgie et fureur de vivre de la musique tsigane, c’est « Le temps de gitans ».

Mais il y a aussi, de l’autre côté du monde, vers la Colombie ou Cuba, les cumbias et les mambos. Ces musiques-là, elles aussi sont rythmées, souvenirs africains des anciens esclaves et puis, plus au sud, la musique andine, plus nostalgique.

Avec Fanfarmille ces musiques se côtoient, se mêlent, échangent des accents composent de nouveaux mélanges. En voyageant autour du monde l’inspiration balkanique s’allie à des éléments sud-américains, européens, anglo-américains … : n’est ce pas que ce sont les métis les plus beaux !

Nous passons de la fanfare Ciocarla (Roumanie) au Kocani Orkestra (Macédoine) ou au Train de 7h40 (Fr) ou à Gypsykumbia (Canada) (car les fanfares des Balkans sont internationales !) ; à ces rythmes balkaniques  s’intègrent Bolivia Manta ou le colombien Rafael Mejia, tandis que Moliendo cafe du vénézuélien Hugo Blanco ou Esperenza (dont une version française a été interprétée par Aznavour) apportent leur saveur à ce cocktail.

Un côté chanson aussi au programme, avec les « Négresses vertes » (les chansons de papa !) ; alors Denis laisse le saxo pour l’accordéon à bouche ; Alban et Romane nous interprètent une chanson pour enfants sur les migrants écrite par le groupe « Les Hurlements d’Leo »: « la musique atténue les cauchemars » tandis que pour « Rue de Paname » des Ogres de Barback, c’est Sarah qui s’y met !

Pour les rappels, après Bella Ciao, nous avons eu droit à une composition mêlant les influences orientales, africaines et intégrant une partie électronique. Une nouvelle orientation pour le groupe ?

A la fin de la représentation, une spectatrice disait « C’est du bonheur que dégage ce groupe », et ce groupe sait faire partager ce bonheur à son public !