Fublène
Le groupe Fublène était au Pôle de l’Etang Merlin ce vendredi 9 mai. Fublène, c’est une émanation de La Chavanée, le groupe phare des arts et traditions populaires en Bourbonnais.
Que nous soyons du Bourbonnais, du Berry, ou du Nivernais, nous sommes tous frères, même si entre frères on aime bien se chamailler et se chambrer un peu.
Fulbène ce sont cinq musiciens sur scène : il y a là Arnaud, Catherine, Marjorie, Jean-Marc et Pierre. Ils ont à leur disposition toutes sortes de cornemuses, flûtes, clarinette, vielle à roue, contrebasse, clavier, mandole, accordéon diatonique et en plus, les deux filles sont dotées d’une jolie voix.
Leur spécialité, paraît-il, c’est le silence. Mais ça ne dure pas longtemps ! il y a d’abord le bagout d’Arnaud et quand les instruments se mettent en branle, le rythme déménage. Si on joue un air inspiré du feu dans la cheminée de la grand-mère, ne vous attendez pas à une berceuse : le feu dans la cheminée, il crépite ! Tous ces airs sont des airs de danses bien sûr, et sur ces bourrées, scottishs ou mazurkas, vous ne risquez pas de vous endormir.
La plupart des airs sont originaux mais ils ne dédaignent pas les arrangements de collectages d’airs traditionnels auxquels ils redonnent un rythme moderne.
Quelques fois le groupe se scinde, Marjorie et Catherine nous offrent de superbes duo de leurs voix claires ; elles se connaissent si bien et ont tant l’habitude de chanter ensemble ! Tandis que Arnaud et Catherine nous proposent un duo de flûte en hommage à leur luthier.
Si le groupe revendique ses attaches bourbonnaises, il intègre également des « étrangers » : Pierre est un gars du Nord, il nous le rappelle avec sa mandole en évoquant les carillons de sa région d’origine.
Le groupe Fulbène a beaucoup d’amis ; un certain nombre d’entre eux les ont suivis à Châteaumeillant, des amis de la Chavanée, des « Chavans », qui entrent dans la danse au son de l’orchestre, tout un spectacle.
Le public adore et ne veut plus les lâcher. Leur répertoire épuisé, ils nous offrent un chant a cappella pour le rappel, mais cela ne suffit pas, le public ne veut pas partir. Quand, en désespoir de cause, ils nous jouent « La Paimpolaise », on sent bien qu’il y a dérive, le folklore bourbonnais est un peu loin !
C’est alors avec regrets que le public dit au revoir à Fulbène.
Il y avait une belle ambiance au pôle de l’Etang Merlin ce vendredi 9 mai !