Un dimanche après-midi au salon de la poésie du Magny

Dans un salon de la poésie, la première chose que l’on voit, ce sont les stands des éditeurs de livres. Ici se côtoient grandes maisons d’édition, petits éditeurs et indépendants ; ils sont répartis tout au long du joli parc de l’imposant prieuré du Magny.

Mais le salon de la poésie, se justifie avant tout par la présence de poètes. Et comme la poésie, c’est tout de même beaucoup plus facile quand on l’écoute que lorsqu’on la lit, toute une partie de la Grange du prieuré est dédiée à des lectures. Ce sont les auteurs eux-mêmes qui viennent nous dire leurs poèmes. Julien Blaine nous en a fait une démonstration époustouflante ; mais dans ce cas, peut-on encore parler de lecture, tant la performance se transforme en one-man show.

Près des stands des éditeurs, d’autres lectures impromptues de poèmes se déroulent ici et là, en toute simplicité.

Pour clore en beauté ce salon qui s’est déroulé sur tout le week-end, la Caravane des poètes nous offre un cabaret poétique : poèmes dits ou chantés, allant de Charles Trenet à Aragon, de Léo Ferré à Victor Hugo, avec bien sûr une bonne place pour Boris Vian, Prévert et pour nos poètes contemporains. Nous avons même eu droit à une création avec un poème d’Aragon mis en musique par Sébastien Duchange lui-même.

Une mention particulière également pour la poétesse syrienne Maram al Masri : si elle n’a pas pu être présente ce dimanche (elle a dû s’absenter afin de recevoir un prix pour son œuvre !), son poème phare « Elle va nue, la liberté » a été interprété par Marie Poumarat.

Avec virtuosité dans les textes impossibles à dire, avec une bonne dose d’humour et une gentillesse à toute épreuve, l’équipe de la Caravane des poètes nous enchante toujours.

Alors, même si vous n’appréciez pas les livres de poésie, venez au salon : écouter de la poésie, c’est vraiment autre chose ! Rendez-vous l’année prochaine au Magny.