La Machine à Culan

Publié le par nous-en-boischaut-sud

En cette année 2014, la Direction de La Lecture Publique du Cher a eu cinquante ans. Nous devions fêter cet anniversaire, avec le groupe « La Machine », au mois de juillet , sur la plage de Sidiailles, mais la météo n’avait pas donné son accord. C’est donc vendredi 21 novembre 2014, que nous avons retrouvé le groupe « La Machine » à la salle des fêtes de Culan.

La Machine, c’est quatre musiciens avec Grégory Jolivet à la vielle à roue, Julien Barbance au chant à la cornemuse ou au violon, Jean-Laurent Cayzac à la contrebasse ou à la guitare et Florian Huygebaert aux percussions. Ils se sont produits devant une salle bien remplie.

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Avec la vielle à roue et la cornemuse, le groupe tire évidemment son inspiration de la musique trad mais ils ont enrichi cet apport avec un jeu rythmique moderne, apporté notamment par la contrebasse et les percussions. C’est ainsi que la tradition évolue, en se frottant aux rythmes venus d’ailleurs et en puisant dans l’air du temps. C’est sans doute ainsi que la musique traditionnelle, loin d’être figée, a toujours évolué au cours des siècles !

Le groupe commence son concert par une valse de George Sand retranscrite par Chopin, suivie de la « Mazurka des Grands-mères ». Du trad, certes, mais repris ici avec un rythme créole, cela change tout ! Dès le début le groupe affiche son style, entre le folklore et l’ailleurs.

Le public apprécie et le montre par ses applaudissements chaleureux.

La « Chanson de la mariée » nous permet d’apprécier la sonorité très spéciale du chant de Julien Brabances : une voix au timbre bien particulier et au vibrato ample qui donne une saveur toute particulière aux textes des chansons traditionnelles.

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Vient ensuite une scottish créée par Grégory Jolivet, car notre vielleux est un virtuose. Avec ses vielles altos électroacoustiques, créées spécialement pour lui, il a largement fait évoluer l’instrument et possède un son qui lui est propre.

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Après deux ronds d’Argenton, nous retrouvons une chanson collectée dans la Nièvre : « Aimer n’est pas un crime ». Ici, à nouveau la mélodie a été complètement réinventée par le groupe de façon à mieux toucher notre oreille et notre âme moderne.

Au fond de la salle, dans une semi-pénombre, les danseurs se mettent en place. Pour eux, « La Machine » alterne bourrée à trois temps (Les tulipiers), scottish (Haut les cœurs) et bourrée à deux temps.

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Puis nous retrouvons une sonorité cajun adaptée à une mazurka bien traditionnelle, celle-ci, collectée dans le Morvan, nous transporte à La Nouvelle Orléans.

S’éloignant un peu de la bourrée berrichonne, nous la comparons à une bourrée auvergnate, au rythme plus enlevé. Vient ensuite un morceau également bien rythmé où les solos de cornemuses, parfois discrètement accompagnés de la vielle à roue, permettent d’apprécier la dextérité de Julien Brabances .

Après une toupie endiablée, quelques ronds d’Argenton plus calmes et une bourrée à trois temps, les artistes nous annoncent la fin du spectacle.

Déjà !!! Le public enchanté, en voudrait davantage. Nos artistes remontent gentiment sur scène pour une bourrée du Bas Berry, suivie d’une mazurka.

La Machine nous a montré combien la musique traditionnelle est loin d’être ringarde.

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