La St Jean d’été chez elle

Publié le par nous-en-boischaut-sud

La Saint Jean d’été devait être jouée à Vicq-Exemplet car c’est là que Jean-Louis Boncoeur situe l’action de sa pièce, aux Loges exactement, vous savez bien, à droite sur la route de Thevet.

Et puisque cela devait être fait, la compagnie du Mot-Cœur nous en a présenté une lecture théâtralisée, à l’invitation de l’association de valorisation du patrimoine de Vicq-Exemplet. Le public était venu nombreux dans la petite salle des fêtes de Vicq ce dimanche 7 décembre 2014.

La St Jean d’été chez elle

Si la compagnie du Mot Cœur est une toute jeune compagnie lignièroise, fondée à l’instigation de Vincent Chatraix, les acteurs, eux, ne manquent pas d’expérience de la scène : nous les avons souvent rencontrés lors des spectacles de Thiaulins de Lignières.

La St Jean d’été chez elle

Nous entrons dans un intérieur paysan de 1904, aux Loges, donc. Mic Baudimant en grand père berrichon, est évidemment dans la peau du personnage : cela fait des dizaines d’années qu’il joue ce rôle ! Il parait que le texte est patoisant : nous ne nous en sommes à peine rendu compte tant c’est notre patois d’ici qui est utilisé, notre façon de parler avec nos expressions. Il parait tout naturel d’entendre le grand père parler ainsi, avec sa gentille roublardise bien typique ; pour la jeune fille amoureuse, nous sommes certes moins habitués à cet accent chez une personne de son âge, mais le parler est parfaitement authentique ; un grand coup de chapeau également pour les deux autres interprètes ainsi que pour la conteuse.

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Le public, attentif, sourit beaucoup ; le texte résonne d’une façon particulière ici : lorsqu’on nous parle de Beddes ou de Charasse, les images viennent immédiatement à l’esprit de tous.

La deuxième partie de la pièce dérive vers un mélo qui nous parait peut-être un peu daté, mais c’est l’occasion pour Jean-Louis Boncoeur d’évoquer la situation des champis de l’époque qui sont devenus les enfants de l’assistance puis les enfants de la DDASS. Ils furent nombreux et ont fortement laissé leur empreinte dans notre région.

Il nous faut saluer la qualité d’observation de Jean-Louis Boncoeur qui nous laisse ainsi un témoignage de l’ambiance de cette époque, la pièce a été écrite une quarantaine d’années seulement après la période évoquée. En 1947, elle avait été créée par le Thiaulins de Lignières ; déjà !

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