Pique-nique au Pré Vert de Vicq-Exemplet
Une cinquantaine de personnes s’est retrouvée sur le champ de foire de Châteaumeillant le 28 juin 2015 à l’invitation de Châteaumeillant Nature pour le pique-nique de l’association.
Celui-ci était prévu à la ferme du Pré Vert, à Vicq Exemplet, chez Valérie Kupiecki.
Passant à Vicq-Exemplet, un arrêt à l’église s’impose. Jean-Claude Bailly, président de l’Association SVP Vicq-Exemplet (sauvegarde et valorisation du patrimoine) nous y attend ; d’abord pour admirer les portes sculptées par l’abbé Aymond (une sacré personnalité !) avec, au fronton, St Martin, patron de cette église, il n’a donné que la moitié de son manteau au pauvre ; dame, étant soldat romain, l’autre part de son manteau appartenait à l’Etat, il ne pouvait pas la donner !
Ensuite une petite visite à l’intérieur de l’église, bien fraiche par cette chaude journée, pour parler de l’histoire de l’église, admirer la statuaire, mais aussi aborder les restaurations indispensables que nécessite cette église. Une association a été créée pour récolter les premiers fonds et amorcer le système. Cette association, A SVP VE, vient d’éditer le deuxième numéro de sa revue « Chroniques de Vicq-Exemplet et alentour », un très beau et très intéressant document.
Départ ensuite pour la ferme du Pré Vert où nous nous scindons en deux groupes : l’un va faire une petite marche vers « La Font Simon » et « Le Bois Trévy » tandis que l’autre est pris en main par Valérie Kupiecki pour une visite de la ferme.
Entre volailles grasses (oies et canards) pour le gavage, volailles maigres (poulets, canards et canettes, pintades mais aussi poulardes ou chapons) et ovins, Valérie cherche à maîtriser toute la chaine de production, jusqu’à la commercialisation en vente directe ; souvenir d’une vie antérieure, dans un grand groupe agro-alimentaire, où ce type de contrôle n’était guère possible.
Chaque année, ce sont 9000 volailles prêtes à cuire, 700 volailles grasses (650 canards et 50 oies) et les agneaux issus d’un troupeau de 25 brebis et un bélier, qui sortent de la ferme. Entre la production, la transformation et la commercialisation tout cela demande un travail considérable à nos deux employés à plein temps, aidés occasionnellement lors des périodes de pointe.
Pour les âmes sensibles, le gavage fait un peu frissonner, mais ce n’est pas justifié. Les oies se gavent naturellement avant leur migration ; leurs jabots n’ont rien à voir avec notre œsophage, ce n’est qu’une poche élastique ; d’autre part, un foie gras n’est pas un foie malade : si le gavage est arrêté, l’oie se met à la diète et le foie reprend sa taille normale.
Actuellement, la production se développe vers des plats cuisinés qui rencontrent un très bon accueil auprès de la clientèle.
Visite terminée, balade terminée, tout le monde se retrouve dans un joli coin ombragé, au bord d’une mare, pour le pique-nique préparé par la ferme du Pré Vert, occasion de déguster les spécialités : terrine au foie gras et terrine aux myrtilles en entrée, poulet désossé, reconstitué et gigot d’agneau, accompagnés de légumes locaux, avant de passer aux fromages, vache et chèvre, tout aussi locaux et pour le dessert, une crème aux œufs, avec les bons œufs de la ferme et du vrai lait entier : un délice !
On papote, on se prélasse, on prend son temps, mais il faut penser à démonter la ramée avant la nuit.
Il était temps de s’y mettre !