A l’aube de l’automne dans le bocage de Noirlac

Publié le par nous-en-boischaut-sud

On ne peut pas dire que le bocage autour de Noirlac soit le seul bocage de la région mais celui-là est classé « Espace Naturel Sensible » et à ce titre il est bien protégé, alors que d’autres …

Ce bocage date de la Révolution Française et résulte du morcellement des anciennes propriétés de l’abbaye attenante. Une petite visite y était organisée la 19 septembre dernier, l’occasion de découvrir le bocage en cette toute fin d’été.

Le houblon, liane bien présente dans cet espace, commence sa floraison tandis que les clématites sauvages ont terminé la leur et déploient leurs panaches ; les chardons sont en graines, garde-manger des oiseaux (chardonnerets) et l’églantier a la galle (barbe de St Pierre) provoquée par un insecte qui y a fait son nid.

A l’aube de l’automne dans le bocage de Noirlac
A l’aube de l’automne dans le bocage de Noirlac
A l’aube de l’automne dans le bocage de Noirlac
A l’aube de l’automne dans le bocage de Noirlac

Mais un bocage, cela s’entretient ! Le temps n’est plus où les paysans coupaient les branches pour récupérer le bois sans abattre l’arbre, ce qui donnait ces têteaux, trognes, aux formes particulières avec leur tronc annelé ; aujourd’hui les arbres ont pris de l’ampleur et forment une voûte au-dessus de nos chemins. Aujourd’hui il est parfois nécessaire de replanter des haies disparues, assemblage d’arbustes et d’arbres destinés à devenir élancés. Lorsqu’on replante dans le bocage de Noirlac, on n’utilise que des essences locales. Pour les arbres de plein champ, la seule taille qui vaille est celle pratiquée par les vaches qui pâturent, et celle-là n’est pas mal non plus !

A l’aube de l’automne dans le bocage de Noirlac
A l’aube de l’automne dans le bocage de Noirlac
A l’aube de l’automne dans le bocage de Noirlac
A l’aube de l’automne dans le bocage de Noirlac

Au détour du chemin, on trouve de ces anciens têteaux qui ont subit des accidents de la vie : la foudre a calciné tout le cœur de l’arbre, peu importe, c’est près de l’écorce que passe la sève et l’arbre vit très bien comme cela ; le centre de l’arbre peut pourrir, s’effondrer ou simplement se transformer en un terreau où pousse l’amadou et où se réfugient des coléoptères, une autre vie se développe mais l’arbre, lui, suit sa propre vie.

A l’aube de l’automne dans le bocage de Noirlac
A l’aube de l’automne dans le bocage de Noirlac

Les arbres morts sont laissés sur place (sauf en cas de danger) c’est sans doute pour cela que l’on trouve tant d’espèces de coléoptères sur le bocage de Noirlac !

Le relief de la prairie devient plus accidenté, nous sommes dans un ancien lit du Cher. Sur le bord du fleuve, des falaises sableuses, là, dès le printemps nichent hirondelles des rivages et guêpiers d’Europe ; ce pourrait être une autre découverte.

A l’aube de l’automne dans le bocage de Noirlac
A l’aube de l’automne dans le bocage de Noirlac
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R
félicitations pour ce très intéressant et beau reportage
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