Christine Froelicher au Prieuré de Bruère Allichamps et cerf à tout !

Voisin de l'abbaye de Noirlac, le prieuré d'Allichamps est un petit édifice du XIIe siècle abandonné depuis la Révolution. Mais depuis 1986, l'association « les Amis du Prieuré » veille à sa sauvegarde, à sa conservation (difficile) mais surtout anime le monument en organisant des concerts et en accueillant des expositions de photos ou de peintures.

En ce mois de septembre 2015, du 1er au 30, (du mercredi au dimanche l'après-midi)

c'est à l'artiste locale (de Châteaumeillant plus exactement) que revient l'honneur animer les vieux murs chargés d’histoire: Christine Froelicher.

Lors du vernissage de cette exposition, Christine a déclaré que la diversité des ses travaux ici présentés (caricatures, croquis, dessins, peintures) reflétaient bien son état d'esprit, avec ses doutes, ses joies, ses émotions. Elle peint les gens qu'elle croise, les animaux qui l'entourent. Peindre, c'est sa meilleure façon de s'exprimer, avec des couleurs vives dans une tendance expressionniste, courant artistique qu'elle dit la toucher tout particulièrement.

Mais son regard reste sans indulgence sur son travail, car Christine Froelicher n'est pas autodidacte,

elle a fait de longues études artistiques, a été restauratrice en art forain, dessinatrice en dessin animé et peintre décorateur. Actuellement, elle essaie de vivre de sa peinture, tâche difficile et laborieuse...

Un public nombreux s'est déplacé au vernissage de cette exposition, géré par « les Amis du Prieuré» qui parallèlement accueillent une seconde exposition.

Dans la mezzanine qui domine le Prieuré, côté Sud, en même temps, se tient une autre exposition intitulée « Cerf à tout » ou « Le cerf dans ses représentations modestes et simples »

Elle réunit des objets ayant tous en commun de montrer tout ou partie de cet animal, le cerf, « roi des forêts de nos pays » : en effet, Monsieur François PETIT, de l'Association « Le Machin Culturel » a réuni ici des objets qu'il collectionne et qui représentent tout ou partie de cet animal ou qui sont décorés d'images de cervidés ; ce sont souvent des objets modestes, comme des porte-clés, des tasses, des assiettes, des bouchons, des étiquettes, des casquettes, des pipes, des carreaux de faïence mais aussi des tapisseries, des rideaux, des jouets, des trophées miniatures (souvent en plastique quand ils datent des années 60 : les petites habitations que nous occupons aujourd'hui ne pourraient contenir les vrais trophées qui ne peuvent trouver place que dans les salles d'apparat des demeures seigneuriales).

De tous temps, le cerf a fasciné les hommes : les grottes préhistoriques en contiennent de nombreuses représentations ; Cernunos, le dieu gaulois qui portait des bois de cerf, était aussi celui du renouvellement de la nature …

Aujourd'hui encore, le cerf est l'emblème d'un certain nombre de marques (qui vont du whisky au matériel agricole)

Sa vaillance, sa puissance, le fait qu'il perde ses bois tous les ans pour les régénérer ensuite, sa noblesse ont toujours inspiré les hommes, en particulier les musiciens et les poètes.

Cette collection très intéressante et inattendue était le prélude à une conférence donnée sur ce sujet dimanche 6 septembre au même endroit.

Quant à l'exposition elle sera visible jusqu'au 29 septembre : avis aux amateurs !