Les savoirs oubliés de Néret
Riche idée qu’a eu l’association « Sentier de l’ô vi ve » de Néret, de dédier une journée à nos anciens savoirs oubliés !
La journée commence par une petite randonnée autour du bourg de Néret. Entre petite pluie et quelques rayons de soleil, nous cheminons entre chemins creux de bocage et vastes étendues labourées, qui progressent ; ici on continue d’arracher les bouchures !
Passage obligé au verger du Minais, géré par l’association, conservatoire de variétés anciennes, au bout du rang de vigne, un rosier en fleur, prévenant d’une attaque éventuelle de mildiou, éclaire le verger ; de l’autre côté le cabinet de vigne nous attend avec son nichoir à insectes.
Pendant ce temps, près de la salle des fêtes, moutons et jambons grillent. Le repas autour d’un méchoui se révèlera fameux !
Dans la vaste cour entre la mairie et la salle des fêtes, métiers et artisans d’art occupent les lieux : travail de la laine et du fil, travail du bois avec notre chantourneuse, du verre avec notre souffleur ; créateurs et artistes de toutes sortes nous proposent plein d’idées pour vos cadeaux de fin d’année.
Entre vannerie et vins de Châteaumeillant, nous avons remarqué une originale collection de machines à coudre pour petites filles tandis que dans la salle des fêtes Jean Raymond Pitel, artiste local, expose ses toiles.
Mais le clou de la fête, ce sont les ateliers. Les savoirs à ne pas oublier, ce sont des gestes à reproduire. Le tonnelier assemble ses douelles, il chauffe son bois pour les cintrer. Le lait est écrémé, la crème est barattée, baratte à manivelle, baratte verticale à piston ou simplement, à la main, en battant la crème dans la jatte. Mais dans tous les cas, le beurre est séparé du petit lait et la motte est aussitôt mise à tremper dans l’eau fraiche avant d’être moulée.
A côté, le lait caillé est mis à égoutter pour obtenir le fromage. Tartines avec beurre ou fromage frais sont distribuées au public.
Maintenant, les lavandières arrivent avec leur brouette contenant linge à laver et le bachot. Elles vont faire revivre le magnifique lavoir au centre du village. Tape, tape … les aînées apprennent aux jeunes ; depuis combien de temps ce travail, pénible, a-t-il disparu de nos campagnes ? Rares maintenant sont celles qui l’ont encore pratiqué dans leur jeunesse !
Le long de la rue, à côté de l’alambic et du pressoir, une belle exposition d’outils rares est présentée, tel ce semoir à violon ou, plus curieux encore, cette bêche pour pêcher les anguilles dans la vase ! Et le collectionneur qui présente ces objets est intarissable sur leur fonctionnement et leur utilisation.
Ainsi, toute la journée, c’est une assistance nombreuse malgré le temps peu clément, qui a déambulé le long des stands, au son de la musique.
C’est un plaisir de retrouver cette année encore cette fête conviviale et intelligente. Nous attendons l’année prochaine avec impatience !