Cabaret berrichon
Cabaret berrichon vendredi 2 octobre à Maisonnais. Berrichon tout d’abord par le menu proposé par la « Jument Verte » le restaurant du bourg : pâté berrichon, certes revisité aux giroles (pas mal !), coq (local) au vin (de Châteaumeillant), fromage de chèvre Le Borgne (de Beddes), poirat : vive les circuits courts ! Avec cet excellent repas la « Jument Verte » a fait une belle promotion de son savoir-faire.
Cabaret berrichon également avec la présentation du vin de Châteaumeillant par Jean-Claude Roux. Non seulement cet homme est passionné par son métier, mais il le maîtrise sur le bout des doigts, du travail de la terre, à la science de la fabrication du vin, car c’est une véritable science qui repose sur des bases solides, des mesures en laboratoire et moyens matériels adéquats pour contrôler l’évolution du produit, sans oublier les techniques de commercialisation, primordiales.
Une spécificité de ce petit vignoble de Châteaumeillant, est le regroupement de beaucoup de vignerons en CUMA pour avoir accès aux meilleurs matériels possibles malgré la faible taille de chacune des exploitations vinicoles, mais chacun conserve sa spécificité pour la vinification.
Après des années d’intense travail, la qualité du produit est maintenant assurée, il ne reste qu’à le faire connaitre à l’extérieur, car c’est de l’extérieur que viendra la reconnaissance.
Non seulement Jean-Claude Roux est passionné, il domine son sujet, mais il sait excellemment bien parler du vin de Châteaumeillant. Maintenant, passons à la dégustation !
Autre plaisir qui passe par la bouche, le plaisir des mots, l’art du conte. Entre Jean-Claude Roux et Jean-Claude Botton, notre conteur solognot, le courant passe.
Jean-Claude Botton est né dans un bistrot. Non seulement il y a appris les couleurs, comme il aime à le dire, au fond des verres et sur le visage des consommateurs, mais il y a entendu les histoires de bistrot. Comme il est né en Sologne, à Vannes sur Cosson, ce sont les histoires de chasse et de pêche qui sont les plus représentées, histoires de chasse dans lesquelles les lapins tombent par milliers, ou une seule pointe rouillée, en guise de balle, vous permet de ramener biche, brochet et patates… Le conteur dit toujours la vérité ; il raconte l’âme humaine !
Mais nous sommes dans un cabaret, les spectateurs sont là, tout près, ils réagissent. « Tiens, cela me fait penser à une autre histoire ». Et il n’y a pas que la chasse en Sologne. Comme partout ailleurs, les relations humaines dominent, entre petits paysans, garde-chasse et grands propriétaires, pas facile ; et devinez de qui se moque le conte ? Il doit avoir également une fonction sociale !
Au dessert, les histoires deviennent un peu plus lestes, mais point trop. On passe des histoires solognotes à Nasreddin Hodja, le héros de tout le bassin méditerranéen. Diversité culturelle ? Non, partout les histoires sont les mêmes, le conte n’a pas de frontières, puisque c’est de l’âme humaine qu’il s’agit !
La soirée s’est terminée en poésie sur un poème d’amour de Pablo NERUDA, le grand poème chilien, poème dit en français d’abord puis dans sa langue d’origine.
Nous avions déjà rencontré Jean-Claude Botton à Vesdun, dans le cadre des Ballades en Boischaut, au mois de mars avec « Le chemin des âmes »
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Un texte d’une force incroyable qui nous avait estomaqués. Ici, dans un rôle aux antipodes, il nous tient en haleine « souriante »de bout en bout ; Jean-Claude Botton est un grand acteur !