Salon des luthiers ou festival « Son Continu »
Le salon des luthiers, pardon : « Le festival Son Continu » c’est d’abord une ambiance. Le cœur du Festival du son continu reste le salon des luthiers. C’est lui qui, avec ses 130 exposants venus de toute l’Europe, draine les festivaliers. Cette année, entre les 14 et 17 juillet, le château d’Ars était le point de rendez-vous de tous les amoureux du trad’.
Autour des stands, c’est bœuf à tout instant : des groupes s’improvisent à côté d’un stand ou d’un autre : une cornemuse, une vielle, un accordéon … et c’est parti, une ou deux chanteuses en plus parfois. Les airs de musique viennent d’un peu partout à la fois, une belle cacophonie dans ce parc ombragé où se dispersent quelques milliers de visiteurs paisibles, voilà l’ambiance !
Mais d’autres festivaliers viennent ici car pour eux c’est l’occasion idéale d’essayer un nouvel instrument, de comparer, trouver des conseils, discuter avec des spécialistes … alors pour tester tout cela, il est préférable de s’isoler et se concentrer sur le son de son appareil.
Pour tous, néophytes ou amateurs éclairés, le salon des luthiers permet de voir et d’entendre des instruments, des instruments qu’on ne rencontre pas tous les jours. Le tambourin à cordes, c’est peut être courant dans le sud-ouest, mais en Berry … Un dulcimer ou une nyckelharpa ce n’est pas si courant ; et vous trouverez toujours quelqu’un pour vous expliquer l’instrument.
Une flute vous voyez ce que c’est, mais une flute en papier journal recyclé, il faut venir au château d’Ars pour en trouver, c’est joli et en plus ce n’est pas fragile !
Mais le « Son continu », c’est aussi le festival de la danse trad’. Des parquets un peu partout disséminés dans les clairières du parc et il se trouve toujours quelques musiciens pour faire danser les amateurs, et c’est sans compter avec les bals plus organisés comme sur l’esplanade du château.
Le festival Son Continu, ce n’est pas que le salon des luthiers, dimanche après-midi, c’est un groupe piémontais « Folkestra y Folkoro » qui était sur la scène dans la clairière. Groupe impressionnant : une vingtaine de musiciens et un chœur d’une douzaine de voix occupent la scène dans la grande clairière.
Nos jeunes italiens dynamitent le répertoire trad’. Depuis longtemps, certains avaient modernisé ce qui était le folklore, mais eux vont beaucoup plus loin en y intégrant des sonorités venant de la musique contemporaine. Certes, cela ne plait pas à tout le monde, ce n’est pas du trad’ tel qu’on a l’habitude de l’entendre, cela bouleverse les habitudes. Allez, c’est ainsi que l’on progresse et c’est bien ici que cela doit se faire !
Et pendant ce spectacle, un moment de grâce avec un poème accompagnée par la musique (voix timbrée, diction parfaite, don de conteur et bien sûr dans cette belle langue italienne).
Dès le concert de Folkestra y Folkoro terminé, la cavalcade envahit le terrain et sème la fête au milieu des spectateurs. Puis un nouveau tour de piste avant les derniers concerts.
Comme un festival, cela est non-stop, et comme il faut bien se restaurer alors on trouve de nombreux stands avec tables et bancs, pour boire et manger la nourriture traditionnelle des fêtes de plein air mais aussi quelques spécialités : escargots, glaces bio, thés bio du monde, et autres.
Pour des nourritures plus spirituelles, ce festival fut également l’occasion de découvrir la belle exposition actuellement: « Itinérances artistiques » avec les œuvres du peintre suédois Allan OSTERLIND, qui se déroule jusqu’en septembre 2016.
Et tout cela, c’est au château d’Ars, tous les ans, autour du 14 juillet. Rendez-vous l’année prochaine.