Un Avent de Noël berrichon chez les Thiaulins
C’est le Maître en personne qui nous accueille en son château du Plaix ce 18 décembre. Des braseros rustiques ont été placés dans la cour, prêts à être allumés ; ils ne seront pas de trop pour réchauffer la froide atmosphère brumeuse de ce dernier dimanche de l’Avent.
Vite, on entre à l’intérieur du château où, tout de suite, on peut trouver des boissons chaudes (chocolat, jus de pomme chaud et bien sûr le vin chaud). A côté, dans la cuisine, se préparent, avec le concours des enfants, les Naulets, ces petits personnages de pâte ou de pain d’épice.
Dans la grande salle George Sand, la cheminée flambe. Ici se cuisent gaufres et oublis. Vous ne connaissez pas les oublis ? C’est l’ancêtre des gaufres mais tout plat, réalisés avec une pâte qui ne lève pas. Le château possède de très anciens moules à oublis dont un avec la mention Philippe de Valois, et celui-là, il est peut-être bien d’origine ! (Philippe de Valois : 1293-1350). La salle se transforme en salon de thé avec dégustation des oublis accompagnée de la lecture des « Croyances et Légendes du Centre de la France » de Laisnel de la Salle.
Passons maintenant dans le salon d’où s’échappent quelques notes de musique : tout un groupe de chanteuses et chanteurs, accompagné de cornemuses, vielles et harmonium entonne les chants de Noël traditionnels, tels qu’ils se chantaient dans le centre de la France au 19ème siècle et sans doute avant !
Quittant le château, nous nous rendons, sous escorte musicale, dans le domaine. Là, au coin de la cheminée où flambe une belle bûche, c’est la veillée. Les châtaignes se préparent à être grillées, des femmes filent la laine et les histoires fusent. Les conteurs s’en donnent à cœur joie ; aujourd’hui, nous saurons par exemple pourquoi les ânes ont de longues oreilles et qui sont ces chats-huants qui hululent la nuit !
La nuit tombant vient l’heure de mettre la bûche de Noël dans la cheminée. Trois jours qu’elle doit brûler, sa taille est prévue en conséquence. Pour la rentrer dans l’âtre, on fait un peu de cinéma avec tout un système de cordes et de poulies, mais c’est Noël, il faut bien s’amuser un peu !
Un peu de réconfort après ce rude effort : le brûlot, de la gnôle additionnée de sucre dans laquelle ont macéré des oranges. Flambé, cela se boit comme du petit lait, et en plus c’est souverain contre rhume et grippe !
C’est fou ce qu’on se sent bien chez les Thiaulins !