Balade d’automne à Secondet

Le 15 octobre, un petit groupe d’environ 25 personnes s’est retrouvé au musée des vieux métiers de Châteaumeillant pour une balade groupée, ben oui, c’est quand même plus convivial quand on marche tous ensemble !

La journée s’annonce très belle et la matinée est bien agréable, nous passons devant le lavoir chaud. Dans les prés quelques magnifiques chevaux nous regardent passer tandis que sur le bord du chemin les bouquets d’automne sont éclairés par le soleil. Un premier vol de grues passe au-dessus de nous, signe d'arrivée de l’hiver dans une journée d’été.

Au détour d’un chemin, le Bois-Menu apparait, belle demeure construite dans les années 1860 par les Chénon d’Acre, sans doute le père d’Emile, pour servir de relais de chasse. Nous arrivons à l’arrière de la carrière de Secondet où se cache le ravitaillement.

Solange Bellet vient nous présenter le village de Secondet et sa carrière.

Secondet, quelles que soient les différentes orthographes rencontrées, est à l’origine le nom d’une personne, sans doute le propriétaire ou l'habitant du lieu. Quant à l’origine du nom, Secondet c’est tout simplement le second de la famille. Ce nom est assez rare dans notre région mais il en est un qui a été particulièrement célèbre : Charles Louis de Secondat, baron de Montesquieu, notre célèbre philosophe, dont la famille est d’origine berrichonne, vers Culan selon certaines sources. Les Secondat, au service des d’Albret ont ensuite émigré en Guyenne au début du 15^ème siècle et y ont prospéré, mais il est probable que le nom du village de Secondet perpétue celui de notre philosophe : un lien peu connu avec un écrivain français majeur du 18^ème siècle !

Mais aujourd’hui, Secondet c’est la carrière. Solange nous en raconte toute l’histoire depuis le champ de la Roche qui causa bien des soucis aux cultivateurs car ils avaient souvent la malchance d’y casser leurs socs durant les labours. D’où l’idée des trois précurseurs de la carrière d’éliminer ce caillou. Mais ça n’a pas été facile, car aujourd’hui nous en sommes à plus de 100m de profondeur et le caillou est toujours là ! Des Déchaudat, Saint-Just et « Jérusalem», les pionniers dans les années 1920, jusqu’à Gérard Bondiou et aujourd’hui à la Société des Carrières du Boischaut, les moyens mis en œuvre ont considérablement changé, les conditions de travail et de sécurité se sont bien améliorées.  Solange nous raconte tout cela, sans occulter les drames car il y eut  malheureusement des accidents.

Merci Solange, nous poursuivons notre route. Longeant la carrière, un bel étang présente ses couleurs d’automne. Passant à Secondet, une chèvre veut se faire aussi grande qu’un cheval.

Puis nous rentrons vers Châteaumeillant au milieu des vignes qui elles aussi virent aux couleurs d’automne. Arrivés au Chapitre, un petit verre de Châteaumeillant nous attend avec les accompagnements adéquats.

Qu’on était bien à se balader ensemble par cette belle matinée d’été perdue en automne.