Journée festivalière à Châteaumeillant avec le Domaine de l’Acteur
Ce 11 aout un salon du livre dans la salle Mallet de Vandègre inaugurait cette journée festivalière.
Là, une trentaine d’auteurs sont installés et le public est venu nombreux. C’est qu’il y a une vedette : Patricia Darré ; son passage à des émissions de télé de grande écoute et sur les grandes chaines de radio lui ont assuré une notoriété dont les autres auteurs présents profitent. On y trouve Antony Perrot qui présente ses livres de photos (évidemment on regardera plus spécialement le livret sur l’église St Genest), il y a le Dr Lafranque, Nathalie Gayou, Gilles Magréau, et bien d’autres.
Le succès de ce salon se prolongeant, impossible d’organiser la master-class de Jean-Paul Zennacker sans perturber le salon, alors la master-class se déroulera sur la scène de la salle, un peu sombre certes, mais en entrouvrant les rideaux …
Là, Jean-Paul Zennacker demande tout simplement aux participants de proposer un texte qu’ils connaissent et de l’étudier ensemble.
La première candidate propose un poème de Jacques Prévert : « Rue de Seine ».
Lire un poème de Jacques Prévert, c’est raconter une histoire. Il faut donc retrouver la spontanéité qu’on a lorsqu’on raconte une histoire à des amis ; un truc : si c’est trop difficile, dites l’histoire avec vos mots à vous et lorsque le ton vrai sera trouvé, il suffira de changer ses mots par les mots de l’auteur !
Prévert est un dialoguiste, il décrit des scènes, alors elles doivent être nettes et bien séparées. Une petite pause entre le sujet du verbe permet à l’auditeur d’intégrer les images et donne plus de relief. On ne dit pas sur le même ton ce qui relève de la description, du sentiment ou de la réflexion. Plein de remarques fusent !
Deux autres candidates se soumettront à l’épreuve, avec une poésie de René Char (plus abstraite et plus difficile) et un autre poème de Prévert : « L’amour qui m’a fait » avec toujours le souci de trouver le ton naturel, mais quoi de plus difficile que de faire naturel ?
Après un buffet préparé avec saveurs et originalité par Festiv’Val, arrive le temps fort de la journée avec la représentation de deux pièces courtes : « Le commissaire est bon enfant » comédie de Courteline : un véritable régal et « Mais n’te promène donc pas toute nue » de Feydeau, bonne comédie vaudevillesque mais qui n’atteint peut-être pas la légèreté de Courteline.
Hervé Jouval, Jessy Coron, Lionel Mur, Tristan Godat et Ghislain Carré nous donnent une brillante illustration des recommandations prodiguées par Jean-Paul Zennacker lors de la master-class. Les cinq acteurs sont indissociables dans nos louanges !
La salle était comble, elle est conquise.
C’est donc avec brio que se termine cette journée festivalière à Châteaumeillant.
Certes nous regrettons un peu l’ampleur atteinte par certains festivals précédents, à l’époque où la communauté de communes Berry Grand Sud apportait un concours financier à la manifestation !