Autour de St Christophe le Chaudry
Les visites estivales de l’office de tourisme Berry Grand Sud nous emmenaient à St Christophe en Chaudry ce 29 aout où nous retrouvions notre guide Maryline.
Le bourg de St Christophe le Chaudry se constitue vers le 12ème siècle au croisement de la voie romaine Châteaumeillant-Néris et du chemin qui mène de Culan à St Amand. La paroisse dépend de l’abbaye de Déols. Dans le langage de l’époque, le chaudry, est le dignitaire responsable des ustensiles, de la chaudronnerie de l’abbaye ; là est l’origine du nom du village.
Le rendez-vous est au moulin, sur la route de Reigny. Ce moulin sur l’Arnon, dit « moulin de St Christophe » ou « moulin des deux ponts » est attesté depuis le 15ème siècle. Il a comporté 3 roues et a été transformé en minoterie en 1864. A cette époque, il est rehaussé de deux niveaux et une machine à vapeur est installée en 1892. Ce moulin a fonctionné jusqu’en 1973, mais comme beaucoup de moulins, il est en zone inondable ce qui ne facilite pas sa réutilisation dans d’autres fonctions !
St Christophe en Chaudry fut également un important site antique d’exploitation de la pierre avec la carrière de grès de St Martin. Avec les trois autres sites bituriges, Ardenais, Néret et Ste Sévère, elle approvisionnait l’ensemble du territoire alentour. Lors de la remise en service du site, dans les années 1950, on y a retrouvé de nombreux éléments de meules notamment des meules à main (dont un exemplaire est reconstitué au musée Emile Chénon). Ce grès a aussi été utilisé pour la sculpture : une statue de Jupiter, grandeur nature, a été retrouvée sur un site proche de la carrière ; elle est actuellement une pièce maitresse du musée du Berry.
Après le moulin de St Christophe, nous nous dirigeons vers la Lande Chevrier
En arrivant à la Lande Chevrier, le paysage a changé, c’est véritablement un paysage de lande avec un sol sableux, pauvre, juste bon pour les chèvres : il justifie bien son nom. La voie romaine passe sur la crête, elle longe deux sources qui ne tarissent jamais ; de l’autre côté est la forêt de Bornacq.
Nous sommes accueillis par Mme Joyaux devant sa longère du 18ème siècle, tout en grès de différentes nuances. Elle nous présente sa culture de buis pour l’art topiaire. La parcelle de buis est entretenue par des moutons (qui n’apprécient pas le buis) ; la pyrale est bien contrôlée par la présence de mésanges et de chauves-souris.
La Lande Chevrier était un fief seigneurial dépendant du Bourbonnais. Un château fut probablement construit ici, un seigneur de La Lande Chevrier est mentionné en 1403.
Sur une base du 12ème siècle, le manoir actuel est du 16ème siècle et a été reconstruit au 18ème. A l’époque, il contrôlait trois métairies comprenant 200ha de terres et 100ha de bois. Les domaines étaient autonomes et employaient 45 personnes. Une tuilerie a été construite à proximité au milieu du 19ème.
Aujourd’hui Mr et Mme Joyau cultivent l’art des plantes en cherchant constamment à s’adapter au changement climatique qui modifie profondément le type de plantes qui peuvent s’y adapter.
La dernière étape de notre périple nous conduit dans la belle petite maison de Christine Massaud- Helax à La Presle, maison avec des épis de faitage un peu partout !
Aujourd’hui Mr et Mme Joyau cultivent l’art des plantes en cherchant constamment à s’adapter au changement climatique qui modifie profondément le type de plantes qui peuvent s’y adapter.
La dernière étape de notre périple nous conduit dans la belle petite maison de Christine Massaud- Helax à La Presle, maison avec des épis de faitage un peu partout !
Mais Christine et son mari Thierry ont une autre passion : le jardin qui agit comme détente après la concentration de la poterie. Ils ont créé un univers de grande paix où plantes et animaux doivent se sentir bien, c’est ainsi qu’ils créent leur bonheur à eux ! Et à nous aussi qui passons les voir.
C'était une sortie proposée dans : notre agenda