Le vin à l’honneur à Champillet avec la randonnée au pays de George Sand
Est-ce parce que la commune de Champillet fait partie de l’appellation AOC Châteaumeillant, mais la randonnée accompagnée au Pays de George Sand avait choisi le thème du vin pour sa journée au départ de Champillet ce 16 aout.
Une centaine de participants se sont retrouvés au départ de l’ancienne école et c’est parti pour un parcours d’environ 17 km. Très vite nous prenons l’ancienne voie ferrée Châteauroux-Montluçon, parsemée des ponts caractéristiques avec une qualité de construction remarquable.
Autour de nous, le paysage caractéristique de notre Boischaut avec une belle grange à porteau à notre droite, un troupeau de vaches à notre gauche, mais en cette période de sécheresse, l’herbe est bien rase !
Arrivant à la Motte Feuilly, nous laissons l’église avec son gisant de Charlotte d’Albret (voir l'article du 20 mai : article ) pour nous diriger vers le château, car, très exceptionnellement, aujourd’hui nous avons l’autorisation de visiter le parc et les jardins.
Ces jardins sont magnifiquement entretenus, avec jardin d’agrément fleuris et potager.
Dans le parc entre un if millénaire (classé arbre remarquable en 2000) et un ginkgo-biloba, avec le château en arrière plan, la Compagnie Interligne avait installé son bar !
Après une belle introduction musicale, Christine Mariez et Emmanuelle Trégnier, un verre de rouge à la main nous présentent le spectacle au titre évocateur : «Attention mon gosier, v’la une averse » ! Elles nous entraînent dans la littérature épicurienne consacrée au vin, avec Bernard Pivot, Jean-Marie Laclavetine et Claude Pujade-Renaud. Pour cette première séance, la morale pourrait bien être : «Bois du vin maintenant car sous la terre tu resteras longtemps sans en boire ».
Nous revenons avec Sonia sur ce magnifique château du 11ème siècle qui a gardé son système de défense du moyen-âge avec hourds, courtines, porterie fortifiée … Des tours circulaires ont été ajoutées postérieurement. Le château a changé d’aspect à la Renaissance avec le percement de nombreuses ouvertures pour l’éclairer. Ayant appartenu aux plus grandes familles locales : les de Sully, de Culan, d’Albret … il est toujours privé et nous remercions très sincèrement les propriétaires actuels de nous avoir permis cette visite.
Nous quittons le château en empruntons la grande allée aux tulipiers multi-centenaires pour rejoindre notre bocage.
La région assurait une grosse production viticole au 19ème siècle, aujourd’hui nous n’en croisons que des vestiges avec quelques cabinets de vignes disséminés dans la campagne.
Au bord de l’étang de Rongère nous attend le ravitaillement toujours d’aussi belle qualité avec pâtés de lapin, fromages de chèvre et de vache, galettes aux escargots… il sera bien vite épuisé !
Marchant dans la campagne, l’oreille est attirée par des sons jazzy, bientôt identifiés comme « Sommertime ». C’est l’introduction musicale à notre deuxième séance littéraire consacrée au vin, avec toujours Bernard Pivot et Jean-Marie Laclavetine mais aussi Jean-Luc Henning (pour le côté érotique) et Alfred Jarry. Nous retiendrons une maxime sur les vertus thérapeutiques du vin : « Tu m’as plus souvent vu boire du rouge que broyer du noir ! ».
Quelques cueillettes de mûres plus loin, nous arrivons à Feusines pour notre repas. Nous sommes accueillis par Mr le maire qui nous présente l’historique de sa commune ; elle est mentionnée depuis le 11ème siècle. A l’origine une chapelle, qui est devenue l’abside de l’église actuelle, autour de laquelle s’agglomèrent quelques habitations, d’autres petits hameaux ici et là ; mais partout ailleurs, des landes. C’est ce pays plutôt pauvre que l’homme a su transformé pour que l’agriculture soit aujourd’hui la principale activité locale.
Après Feusines, le paysage change, nous entrons dans une aire d’étangs et de forêts, ces zones d’ombre bien appréciées car le soleil donne et la température monte !
La dernière intervention de Christine et Emmanuelle est introduite par des airs de Brassens pour des textes de Bernard Pivot (toujours), Claude Pujade Renaud (à nouveau) mais aussi Jean-Claude Pirotte, Bernadette Thumerelle et même Victor Hugo, avant de se terminer par le poème de Baudelaire : « Enivrez-vous : de vin, de poésie ou de vertu, à votre guise. Mais enivrez-vous. ». Merci à la Compagnie Interligne pour ces moments de détente.
Mais pour l’instant avec la chaleur ambiante, c’est plutôt de l’eau que nous souhaitons et le point d’eau distribué par l’avenir de l’organisation, est très apprécié !
Encore quelques passages en forêt et quelques mûres à cueillir avant de retrouver notre point de départ : Champillet, heureux mais un peu fatigué.
La municipalité nous offre un pot de l’amitié, revenant sur les origines très anciennes du village, avec des ruines gallo-romaines. L a ligne de chemin de fer a dynamisé le village au 19ème siècle permettant la construction de deux hôtels. A l’époque la commune comptaient plusieurs fours à chaux et tuileries.
Merci à la municipalité pour son accueil.