Randonnant avec Raymonde Vincent, prix Fémina, en son pays

Publié le par nous-en-boischaut-sud

Qui se souvient de Raymonde Vincent ? Elle a longtemps vécu à St Chartier et a eu son heure de gloire, notamment avec son prix Fémina en 1937. « Randonnées en Pays de George Sand » ont décidé de lui consacrer la journée du 17 août au départ de Montgivray. Une centaine de personnes se sont retrouvées à Montgivray pour cette randonnée.

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 Après la montée vers la plaine de Nohant, à un carroir bien gardé par une croix, nous la retrouvons, Raymonde Vincent. En fait, elle a rendez-vous ici, mais ce n’est pas avec nous. C’est Jean qui arrive, ce n’est pas non plus avec lui qu’elle avait rendez-vous. Jean, c’est son ami d’enfance, même peut-être un peu plus que cela ! Mais aujourd’hui les retrouvailles sont difficiles. A l’époque, elle était une fille de la ferme, pauvre sans être miséreuse, et sans beaucoup d’attraits. Tous les deux appartenaient à la même classe sociale. Et puis, Raymonde est partie à Paris et la voici maintenant qui revient, elle a écrit des livres, elle est connue, elle fréquente le beau monde, tandis que  Jean, lui,  il est resté le paysan que son destin lui désignait.

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Elle s’explique Raymonde : ce ne fut pas facile, au début  à Paris sans relations. Elle a connu le foyer de jeunes filles, la livraison du lait et puis elle a servi de modèle. Elle a posé nue. Il est un peu choqué Jean, il s’éloigne… nous le retrouverons tout à l’heure.

Nous reprenons notre marche jusqu’à Vic. Et comment ne pas passer à Vic sans jeter un coup d’œil aux fresques dans l’église, mais juste un coup d’œil car la visite des fresques nécessiterait beaucoup plus de temps et nous ne l’avons pas.

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A la sortie de Vic, sur le stade, le ravitaillement nous attend, toujours de qualité, préparé par les producteurs locaux.

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De Vic, nous rejoignons St Chartier avec son château magnifiquement restauré. Sur  le parvis de l’église, nous retrouvons Raymonde et Jean. Les rancœurs demeurent : la guerre, où l’a-t-elle passée Raymonde ? En Allemagne ? A Paris ? En Suisse avec son mari ? Lui, Jean, il était maquisard. Raymonde doit s’expliquer : son mariage raté, sa solitude, son engagement dans la Résistance … Là, Jean et Raymonde se retrouvent !

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Nous les retrouvons à deux pas de là, dans la maison où Raymonde Vincent a vécu pendant 25 ans et que la propriétaire actuelle a eu la gentillesse de nous ouvrir. Raymonde et Jean retrouvent les airs de jeunesse et leur plaisir de la danse.

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Mais il reste toujours une ombre dans la vie de Raymonde : sa sœur jumelle avec laquelle elle n’a jamais pu réellement communiquer et qu’elle attendait ce matin, sur le carroir. Après la mort de sa mère, Raymonde a été élevée par sa grand-mère alors que sa sœur est restée avec le père.

Elle ne viendra pas.

Mais revenons aussi au château de St Chartier avec Sonia : château des 11ème ou 12ème siècles. Dans la mouvance des Déols, il passera aux Chauvigny. Laissé à l’état d’abandon, il fut repris en 1858 par Alexandre Naud qui avait fait fortune dans le commerce de la toile. Au temps de George Sand il était donc à l’état de ruines, elle s’en sert de décor dans son roman « Les Maitres Sonneurs ». Le propriétaire actuel a effectué des travaux considérables qui lui donnent un petit air de château de la Belle au Bois dormant !

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Mais pour notre part, nous rejoignons Nohant où nous attend le repas, près de la maison de George Sand et de la charmante petite église Ste Anne.

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Une pensée pour Frédéric Chopin qui a composé la majeure partie de son œuvre ici et nous prenons le chemin du retour vers Montgivray.

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En cours de route, nous rencontrons à nouveau Raymonde et Jean pour une lecture de quelques extraits de son roman primé « Campagne », évocation de la solitude subie mais aussi choisie, l’atmosphère de la forêt, la campagne qu’elle ne cessera d’évoquer dans ses livres.

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Le chemin du retour nous fera longer l’Indre et ses nombreux moulins qui s’étagent le long de son cours pour rejoindre Montgivray. Un coup d’œil à son château qui est actuellement occupé par la mairie et qui fut la propriété de Solange Sand, la fille de George. Solange aussi peignait et  elle a décoré une aile du château de fresques actuellement  en cours de rénovation.

Un grand merci à la Compagnie « l’Oreille en plume » pour cette remarquable évocation de Raymonde Vincent. L’interprétation était d’une telle sensibilité que nous étions avec Raymonde et avions oublié la comédienne.

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