Balade ornithologique à Lignières

Publié le par nous-en-boischaut-sud

Ce dimanche 24 novembre, la bibliothèque de Lignières mettait en avant l’ornithologie. Et, en novembre, en Berry, ornithologie rime avec passage de grues, alors Josie et Bernard Michel de la LPO nous avait préparé une petite présentation sur les grues et leurs voyages.

Nous partons de Scandinavie où elles nichent au printemps dans les forêts inondables. Elles se rassemblent fin aout dans les lacs pour préparer leur migration. Leur première grande étape est l’ile de Rugen en Allemagne puis le lac de Der (Marne-Hte Marne).  Voilà environ deux semaines, 268 000 grues se sont retrouvées sur ce lac ! Ensuite elles traversent la France et notre Berry dans un couloir d’environ 200km de largeur pour rejoindre les Landes. Certaines traversent les Pyrénées et rejoignent l’Estrémadure (Espagne). Quelques unes traversent aussi le détroit de Gibraltar pour le Maroc, mais elles sont de moins en moins nombreuses à le faire.

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Le voyage de retour se déroule vers fin janvier. Il est souvent plus rapide et se passe essentiellement  de nuit. Il donne lieu à moins d’observations.

Nos grues migrent donc sur environ 3500 à 4000km qu’elles parcourent entre 40 et 70km/h. Il faut dire que ces oiseaux qui mesurent quand même 1.20m, ont une envergure impressionnante : 2.40m ! La population des grues se porte bien et elle est plutôt en expansion.

Si le mois de novembre est la période du passage des grues au-dessus du Berry, ce 24 novembre, ce n’était pas le jour !

Mais si ce n’est pas tous les jours  que l’on observe des passages de grues, par contre tous les jours on peut  voir des oiseaux dans la nature et Maxime Magdelin va nous apprendre à les observer. Le but est dans  l’émotion que l’on ressent lors de l’observation.

Nous nous déplaçons simplement de quelques dizaines de mètres. Un rouge gorge sur son poteau nous regarde passer ! Il n’est pas farouche en cette saison, il a froid, il faut se nourrir et comme les jours sont courts il ne prend pas le temps s’enfuir si le danger n’est pas immédiat !

Arrivés dans le parc, tout le monde s’arrête et on observe, avec une vision large, en silence (dans ce groupe, nous sommes une vingtaine de personnes avec des enfants, le silence est tout relatif !). Néanmoins nous percevons un mouvement dans un arbre, on repère un petit oiseau sur une branche (elles commencent à se défeuiller en cette saison).

 On se concentre sur cet oiseau et on observe : la forme, les couleurs, les mouvements, son comportement quoi ! Et puis un cri d’oiseau, est-ce bien lui ? Le petit cri : ti-tic-tic est le signe de reconnaissance pour les spécialistes. Ici, il s’agissait d’un accenteur mouchet. Il n’est pas très connu pourtant il est fréquent dans nos contrées, on l’appelle aussi traîne-buisson. Parfois il est confondu avec le moineau.

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L’observation nécessite la mise en œuvre de tous nos sens, il n’y a pas que la vue ! Un petit jeu : un bandeau sur les yeux, on vous guide près d’un arbre, vous le touchez, vous le sentez sans le voir ; on vous emmène un peu plus loin et vous devez retrouver l’arbre. On y arrive. Puisqu’on vous dit qu’il n’y a pas que la vue !

Balade ornithologique à LignièresBalade ornithologique à Lignières

Une petite pause nous est offerte, avec un conte qui nous raconte pourquoi l’orvet est aveugle et rampe près des arbres !

Balade ornithologique à Lignières

Pendant ce temps des grives, des choucas, des chardonnerets sont passés …

Nous nous déplaçons un peu sur le chemin : d’un côté un espace arboré, de l’autre un espace ouvert. Ces deux espaces accueillent des oiseaux d’espèces différentes : petits passereaux près des arbres, oiseaux plus grands dans les espaces ouverts. D’un côté nous voyons (et surtout entendons) pinsons, mésanges, chardonnerets, de l’autre passent aigrettes, cormorans, corbeaux, pigeons…

Un épervier est en chasse près des arbres, les passereaux sont sa nourriture favorite. Pour ces petits oiseaux, leur moyen de défense est de se rassembler de sorte que l’épervier n’arrive pas à localiser une proie unique. Cet épervier détourne son vol dès qu’il nous voie.

Balade ornithologique à Lignières

Chaque oiseau a sa façon de voler, le battement rapide des ailes d’un cormoran, ne ressemble pas à celui des grues, qui se laissent souvent planer. A première vue beaucoup d’oiseaux se ressemblent, c’est à de petits détails que l’on différencie la buse, du milan ou du circaète. La taille n’est pas le seul critère car elle est difficile à apprécier en vol (nous avions confondu une grande aigrette et une aigrette garzette pourtant de taille très différente : ici c’est la couleur des pattes et du bec qui font la différence).

Le but est d’apprendre à voir, à observer tous les détails de façon à pouvoir se plonger dans les livres de façon fructueuse au retour à la maison.

Au bout du chemin, un nouveau conte nous narre comment Jacquot l’aventurier paysan va découvrir l’herbe magique du merlain grâce au pic-vert.

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Au retour à la bibliothèque nous attend une exposition sur les oiseaux et leur interaction avec nous et notre société : « Plumes et Cie ». Et comme nous sommes à la bibliothèque, quelques beaux livres nous sont présentés.

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Pendant ce temps, au fond de la bibliothèque, l’espace réservé à la littérature enfantine, les enfants sont passionnés par un spectacle de marionnettes présenté rien que pour eux. Là aussi,  il sera question d’oiseau !

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