L'histoire du crash de l'avion anglais le 23 juillet 1943 à Saint Sauvier
Samedi 30 novembre, une centaine de personnes se presse à la salle des fêtes de St-Sauvier pour écouter Alain Godignon raconter l'histoire du crash de l'avion anglais près de St-Sauvier, le 23 juillet 1943.
Croquis du champ où aura lieu le crash par M. Chambareau
Un parachutage est prévu pour cette date, en pleine nuit, bien sûr. Neuf maquisards, leurs véhicules,le cheval Froufrou attelé à sa charrette, patientent. L'avion, un Halifax DK 119 décolle de la base de Tempsford, en Angleterre vers 23 h 40. Il effectue ses deux premières missions puis survole la zone du parachutage.
Malheureusement il fait noir, le vent se lève, un orage éclate. Une aile de l'avion heurte la cime d'un chêne. L'avion s'écrase au sol.
Les maquisards se précipitent : les uns évacuent containers et matériel, les autres s'occupent de l'équipage (cinq Anglais et trois Canadiens). Le chef de bord canadien Louis-Max Lavallée est décédé.
Enroulé dans un parachute, il est placé sous une aile de l'avion. Deux aviateurs anglais, gravement blessés sont installés sous l'autre aile. Un blessé léger est emmené en voiture à Montluçon, chez un médecin. Il mourra en octobre 1944, lors d'une autre mission. Les quatre autres aviateurs et les maquisards restés sur le terrain percent les réservoirs de l'avion. Puis les aviateurs sont emmenés à Ayat-sur-Sioule via Montluçon. Plus tard ils repartent en Angleterre. L'un d'entre eux mourra en août 1944, lors d'un autre crash.
Les gendarmes arrivent vers 7 h suivis par les Allemands qui découvrent les containers dans l'étang voisin, mais pas les armes. Ils resteront environ un mois à St-Sauvier puis repartiront.
Les deux blessés graves pris en charge par les Allemands iront en camp de concentration , Muhlberg pour l'un, la Lituanie pour l'autre. Libérés à la fin de la guerre, ils retournent en Angleterre.
L'enterrement de Louis-Max Lavallée a lieu à Montluçon, il est suivi par une foule nombreuse bien qu'organisé par les autorités allemandes.
Obsèques de Louis-Max Lavallée
En 1946 est inaugurée, près de l'endroit où l'avion est tombé, une stèle à son nom en souvenir de son sacrifice.
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