Au cinéma comme en 1919 à St Priest la Marche

Et si nous allions voir « Leonardo da Vinci » ? C’est un film réalisé en 1919 par deux artistes italiens : Giulia Cassini Rizzotto et Mario Corsi et qui  s’inspire assez librement de la vie de Léonard de Vinci.

C’est évidemment  un film muet (1919 !). Mais à l’époque, la projection de ces films était très souvent  accompagnée par un orchestre. C’est ce que nous avons vécu ce 17 septembre à Saint Priest dans le cadre de Ballade en Boischaut, le programme culturel de la communauté de communes Berry Grand Sud.

Pour l’accompagnement musical de ce film sur Léonard de Vinci, l’Ensemble musical « Doulce Mémoire » nous a entouré d’une ambiance musicale de la Renaissance ; des airs que Léonard de Vinci aurait pu écouter ! Le groupe Doulce Mémoire est un spécialiste de la musique de cette époque, qu’il interprète sur des copies d’instruments anciens (luth, guitare, flutes …). Ces instruments, d’apparence semblable à nos instruments actuels, ont cependant une sonorité un peu différente. C’est que les bois utilisés dans leurs fabrications ne sont pas les mêmes : pas de bois exotiques à l’époque, les instruments sont essentiellement fabriqués à partir des bois de nos jardins ! Dans les parties chantées, les voix sont également différentes par rapport à aujourd’hui, plus naturelles, plus douces…aujourd’hui, c’est une jeune femme qui interprète les chants. A l’époque de  Léonard, cela aurait été un homme (voix de haute-contre).

Pour la partie musicale d’un film, c’est le film qui prime, c’est lui qui donne le tempo ! La longueur des morceaux est fixée à la seconde près par la longueur des scènes filmées, une contrainte à laquelle doit se plier l’orchestre et que maitrise parfaitement Doulce Mémoire.

Et puisque le film est accompagné de musique, il est possible de réaliser les bruitages. Là c’est une débauche d’instruments les plus divers qui est utilisée ! A cette occasion nous avons découvert le valiha ou harpe malgache, sorte de cithare tubulaire dont, ici, l’interprète joue à l’aide de deux archers. D’autres instruments inattendus sont sortis de l’imagination de Joël GRARE, un peu « géo-trouve-tout » de l’Ensemble.

C’est une très belle soirée que nous avons vécue avec « Doulce Mémoire » qui malgré tout leur talent met toujours la musique au service du film.

A la fin de la représentation, les musiciens se sont gentiment mis à la disposition du public pour montrer et expliquer les instruments et la musique de la Renaissance.

Merci à eux.