La Forge de la Pie à La Grande Preugne (St Jeanvrin) avec Châteaumeillant Nature

Ce 14 octobre, Châteaumeillant Nature avait rendez-vous à La Grande Preugne (St Jeanvrin), pour la visite de la forge de la Pie, mais comme pour la plupart de nos sorties, nous avions prévu une petite balade pédestre avant la visite. Nous avons eu de la chance, le temps était splendide !

Ainsi, nous nous sommes retrouvés 21 personnes sur le plateau agricole de la Grande Preugne pour un circuit de 4.8km en direction des Archers. Entre vaches et moutons, surveillés par des garde-bœufs, au hasard du chemin on découvre un cormier, arbre devenu rare aujourd’hui tandis que nous longeons une charmante petite maison de poupée !

Après les Archers, signalé par les boutiques des potiers, nous empruntons le GR 654. Le paysage devient plus forestier. Les plaisirs sont différents avec, sur le bord du sentier, une grande coulemelle, un peu plus loin deux magnifiques chevaux viennent à notre rencontre.

Ainsi nous bouclons notre boucle à La Grande Preugne où nous retrouvons Antonin Decreux. Trois autres adhérents nous ont rejoint, nous serons donc 24 pour la visite de la forge de la Pie.

Après de solides formations professionnelles en serrurerie-métallerie ainsi que des formations artistiques en ferronnerie d’art, Antonin Decreux a, depuis 3 ans, installé sa forge dans la ferme familiale de la Grande Preugne avec de belles dépendances du 18^ème

Il travaille essentiellement des aciers de récupération à haut taux de carbone (outils, anciens matériels agricoles, ressorts …) et les transforme en tous types de lame, essentiellement des couteaux mais il aime aussi recréer des armes médiévales ou des sabres traditionnels japonais, il a également réalisé les protections en cuir associées à ces armes.

Pour sa forge, il a fabriqué lui-même son four à gaz qui permet un chauffage beaucoup plus rapide et plus économe en combustible que l’ancienne forge à charbon. L’acier est chauffé au-dessus de 900°C avant d’être déformé entre l’enclume et le marteau jusqu’à ce qu’il se refroidisse vers 800°C. Pour des travaux plus intenses et plus répétitifs, le marteau pilon permet un gain de temps et une économie de fatigue.

Pour ces fabrications, le travail de finition est le plus long et l’outil qu’Antonin utilise le plus fréquemment n’est pas la forge mais la ponceuse à bande !

L’autre partie importante du couteau est le manche. Pour sa fabrication, les matériaux les plus divers sont utilisés et dans son atelier on trouve aussi bien des bois durs (acacia, sorbier…) que des bois de renne ou de cerf et même un os de baleine !