"Animal" au cinémobile à Châteaumeillant
Dans le cadre de la tournée mensuelle du cinémobile, « Animal », le film documentaire de Cyril Dion était projeté ce 19 janvier à Châteaumeillant. A l’issue de la projection un débat était animé par des intervenants de la CPIE, de Berry Grand Sud et de la municipalité de Châteaumeillant.
Ce film dont le fil conducteur est l’enquête menée par deux ados sur l’extinction de masse des espèces, présente tout ce que nous savons déjà sur la pollution par les emballages plastique, les méthodes de production intensives… ces problèmes nous les connaissons mais finalement nous agissons peu car leur amélioration se heurte à des intérêts économiques forts, que ce soient de la part des lobbies industriels bruxellois ou pour la production de produits alimentaires à faible coût en sacrifiant le bien-être animal.
Des amorces de solutions ponctuelles sont présentées, par exemple au niveau du maraichage ou de l’élevage, pour s’adapter à la présence de « nuisibles », qu’ils soient limaces ou loups. Le cas du Costa Rica est également intéressant dans sa marche vers une nature mieux protégée, mais tous les pays ne peuvent vivre du tourisme !
Comme le dit justement un économiste interviewé, le problème global est très complexe et personne n’a la solution ! Il annonce cependant une piste : que l’on évite de se focaliser sur la croissance du PIB comme indicateur implicite du bonheur pour revenir à l’amélioration de nos besoins fondamentaux : santé, relations sociales vraies. La satisfaction de ces besoins fondamentaux a longtemps été corrélée à une augmentation du PIB mais ce n’est plus le cas depuis plusieurs décennies (le cas de la Californie est exemplaire : l’économie est très florissante mais la qualité de vie se dégrade d’année en année à cause des incendies récurrents, du manque d’eau …). Certains pays s’engagent sur cette voie : Nouvelle Zélande, Islande, Finlande (ils sont tous dirigés par une femme)… mais le chemin est long.
Ce film est bien fait, la conclusion est que l’homme est lui aussi est un animal et ne pourra survivre que s’il prend soin de ses congénères. Mais un tel film ne touche-t-il pas que ceux qui sont déjà sensibilisés au problème ?
A la fin de la projection nous retrouvons les représentants du CPIE, de la communauté de communes et de la municipalité de Châteaumeillant. Ils sont accompagnés de 3 jeunes volontaires internationaux, venant d’Allemagne, d’Espagne ou d’Equateur. Ils nous confirment que la situation dans leur pays est similaire à la notre.
Alors, et nous dans tout cela ? Que faire ?
Notre Boischaut possède une nature moins dégradée que dans d’autres régions. Bien que beaucoup de dégâts aient été déjà commis, il reste encore des « bouchures ». Il est important de les préserver pour tous les avantages et les abris écologiques qu’elles apportent.
Notre agriculture locale offre un large spectre de productions, il est donc possible de consommer local ce qui est loin d’être le cas partout, profitons en, en particulier pour nos cantines scolaires !
Pour le reste si nous ne pouvons pas agir à un niveau global, il nous reste à agir à notre niveau, une multitude d’actions individuelles peuvent avoir un impact, mais surtout c’est par l’exemple que se propagent des comportements sains. Peut-être qu’en se regroupant ces actions auront plus de poids. Au moins aurons-nous la satisfaction du colibri : j’ai fait ma part !
D’autres prônent une action au niveau politique, mais pour beaucoup, des doutes subsistent quant à son efficacité.
Cependant, à un niveau global, il faut beaucoup de temps pour faire émerger un nouveau monde. Avons-nous encore le temps ?