La passion de l'aéromodélisme à Montlevicq avec le MACC
Dans la grande plaine de Montlevicq, un petit hangar, un carré d’arbres et une longue piste droite : voici le terrain de jeu du MACC (le Modèle Air Club Castrais), le club d’aéromodélisme de La Châtre. C’est là que le 9 aout, nous sommes reçus par toute l’équipe du club avec une extrême gentillesse et une totale disponibilité dans le cadre d’une visite organisée par l’association Châteaumeillant Nature.
Là, nous trouvons un monde passionnant de passionnés ! Le MACC compte environ 25 adhérents, c’est un des clubs principaux de la région (avec Châteauroux et St Amand) ; en France, l’aéromodélisme c’est environ 850 clubs et 22000 adhérents.
L’aéromodélisme, c’est tout un monde : du plus petit modèle découpé dans du polystyrène expansé (accessible pour un coût de 30€) aux planeurs en fibre de carbone (qui valent plusieurs milliers d’€). C’est donc un loisir qui, au départ, reste abordable, d’autant plus que le coût des télécommandes a beaucoup chuté et est maintenant de l’ordre de 60€.
Ici, c’est toute une gamme d’engins qui nous est présentée : du petit modèle découpé dans du polystyrène, des modèles de biplan, tous type d’avion et de planeurs…
Question motorisation, deux possibilités : soit un moteur thermique (à essence ou au méthanol, ce dernier permettant une plus grande autonomie : 12-15min) soit un moteur électrique. Cette dernière solution s’est beaucoup développée avec l’apparition des batteries lithium/polymère nettement plus légères. La motorisation électrique permet des puissances plus importantes et se généralise pour les compétitions de voltige.
Le pilotage en aéromodélisme se rapproche du pilotage réel : il s’agit de coordonner les commandes de façon à toujours garder la stabilité de l’appareil. Les différentes commandes permettent de d’agir sur les gaz, la dérive, la profondeur (tangage) et les ailerons (roulis). Mais l’aéromodélisme peut même s’avérer plus compliqué que le pilotage réel car, le pilote étant à l’extérieur de l’avion quand l’avion change de sens de vol (par exemple quand il revient vers le pilote) il faut une gymnastique intellectuelle pour adapter les commandes à actionner ! Une formation dans un club auprès d’un moniteur compétent est nécessaire. Quelques jeunes volontaires de Châteaumeillant Nature en ont fait l’expérience avec un moniteur chevronné en double commandes.
Les planeurs ont un petit moteur électrique qui se coupe à une altitude donnée et ne peut plus se rallumer. Le but est de détecter très tôt les ascendances : pas facile quand on n’est pas soi-même dans le planeur ! Il faut bien observer la nature autour de soi : les oiseaux, les nuages, l’atmosphère... En compétition, le but est de faire voler son planeur au moins 10 min en partant de l’altitude la plus faible possible. Le pilotage d’un planeur requière la plus grande technique, la distance d’évolution de l’engin n’est limitée que par le contrôle visuel à terre.
Le 28 aout se déroulera ici un concours fédéral des planeurs. En ce qui concerne les compétitions d’aéromodélisme, les champions se trouvent bien souvent dans les pays d’Europe de l’est pour les "planeuristes" et en France pour les voltigeurs (avec notamment Christohe Paysan Le Roux de Cherbourg 9 fois champion du monde).
Mais tout cela c’est de la technique et le grand plaisir est de se laisser aller à suivre les évolutions et les acrobaties des avions dans le ciel. Si vous voulez aller plus loin et vous initier à l’aéromodélisme, il est fortement conseiller de passer par un club : l’aéromodélisme en individuel est soumis à beaucoup de réglementations contraignantes (tant au niveau du terrain qu’au niveau du ciel) et le passage par un club vous évitera bien des désagréments. Et puis c’est tellement plus agréable d’avoir des personnes disponibles, compétentes autour de soi pour discuter aéromodélisme, comme c’est le cas si vous contactez le MACC !
Un grand merci au MACC pour leur accueil particulièrement chaleureux et en particulier à son président Jean-Charles Caïa.