Alexandre Dumas, Gersende et Francis Perrin avec JP Zennacker à Ste Sévère

Dans la douce soirée du 20 aout, sur la place du marché de Ste Sévère, en plein air, entre la halle et la « Maison du Facteur », Gersende et Francis Perrin, invités par JP Zennacker nous ont présenté leur vision d’Alexandre Dumas tirée essentiellement de son œuvre : un Alexandre Dumas avant tout auteur dramatique, depuis sa naissance à Villers-Cotterêts, « à deux lieues de La Ferté Million où naquit Racine, à sept lieues de Château Thierry où naquit La Fontaine ».

 Mais Alexandre Dumas, né Alexandre Davy de la Pailletterie est le petit-fils d’une esclave noire et ses détracteurs lui reprocheront souvent son aspect « nègre » et auxquels il répliquera : « Mon père était un mulâtre, mon grand-père était un nègre et mon arrière-grand-père était un singe. Vous voyez, Monsieur : ma famille commence où la vôtre finit. »

Et ce tout jeune adolescent, inculte mais passionné, partant de rien, étudiant les meilleurs auteurs mais sans jamais les imiter, devient un auteur à succès original. Il apprend de Talma, le grand acteur de l’époque, l’art de parler vrai, sans emphase, simplement comme nous parlons lorsque nous sommes saisis d’émotion (des mots qui résonnent particulièrement dans la bouche de nos grands acteurs ici présents !).

Voilà comment, impressionné par les acteurs anglais qui lui font notamment découvrir Shakespeare, Alexandre Dumas s’engage dans le romantisme et acquière la gloire, avant Hugo, avec son « Henri III et sa cour » et se trouve en première ligne au moment de la bataille d’Hernani.

Mais voilà aussi un Alexandre Dumas politique qui, gagné par la cause républicaine, rompt avec Louis-Philippe dont il était secrétaire et, plus tard, s’engage en Italie auprès de Garibaldi, achetant des armes pour son « expédition des Mille ».

Mais nous trouvons également un Alexandre Dumas fantasque, accueillant toutes sortes d’animaux dans son château de Monte Christo, bien conscient des limites de cette expérience : « J’ai un chien j’avais des poules » !

C’est donc cette face d’Alexandre Dumas, sans doute pas la plus connue, que nous racontent nos trois acteurs, l’agrémentant de nombreuses anecdotes croustillantes.

Gersende, Francis et Jean-Paul se passant la parole au gré des citations, tout simplement, entre amis, devant nous, nous ont fait vivre une belle soirée d’été conviviale à Ste Sévère. Et nous étions bien 300 ou 400 à les écouter, subjugués par le talent de ces trois acteurs !

Et pour terminer, quelques bons mots d’Alexandre Dumas :

“En fumant, vous abrégez votre vie, me dit-on. Je fume depuis l'âge de dix-huit ans, j'en ai soixante-cinq, si je n'avais pas fumé, j'en aurais soixante-dix. Je serais bien avancé !”

“Le vin est la partie intellectuelle d'un repas. Les viandes et les légumes n'en sont que la partie matérielle.”

“L'homme naît sans dents, sans cheveux et sans illusions, et il meurt de même, sans cheveux, sans dents et sans illusions. ”

“On ne vit pas de ce que l'on mange, mais de ce que l'on digère.”

Tandis que Francis Perrin, « pince sans rire » ne peut se retenir de souligner la coïncidence de parler d’Alexandre Dumas … devant le mât de « Jour de Fête » !