Un dimanche après-midi à la fête aux Planches de St Priest la Marche
C’est quoi, la fête aux Planches à St Priest la Marche ? D’abord c’est une fête qui ne se déroule pas au bourg de St Priest (il n’y a pas de bourg à St Priest, à part une église, une mairie et un cimetière), c’est une fête qui se déroule au lieu-dit « Les Planches » ainsi que nous l'explique Mr le Maire, près du confluent de l’Indre naissante et de son premier affluent : le Brochet, là il dût y avoir des sortes de ponts pour traverser ces ruisseaux : des planches.
La fête aux Planches, c’est une fête qui se déroule depuis 31 ans, le premier week-end d’août, pour créer un pont (là aussi) entre les cultures et par cet échange entre les cultures, d’œuvrer à la paix. Ici, folklore et gastronomie du monde entier ont vocation à se rencontrer. Cette année, au cours des trois jours de fête, les 5, 6 et 7 aout, ce sont des groupes d’Irlande, de Serbie et de Colombie qui sont venus à notre rencontre, nous simples habitants du fin fond du Bas-Berry !
Il y avait donc foule ce dimanche 7 aout autour de la belle halle de St Priest la Marche, déambulant entre les exposants, artisanat, vins , exposition de photos… Personnellement j’ai bien apprécié les sculptures en bois dont certaines évoquent l’œuvre de l’abbé Aymond conservée au musée des racines de Thevet St Julien.
Dans un coin grillent les cochons de lait pour le repas de ce soir (le nombre de repas sera limité à 420, mais il a fallu refuser beaucoup de demandes, quand même 420 !), d’autres pourront se rabattre sur le « food-truck » de l’association qui vous propose, entre autres, des planchettes de charcuterie, mais pour nous ce sera un smoothie colombien (lait de coco, mangue, fruits de la passion) pour se mettre dans l’ambiance du spectacle.
C’est à l’ombre sous la halle que nous assistons au spectacle de Danz art, le groupe colombien.
Après quelques danses athlétiques, où les corps forment des figures dans l’espace, la cadence s’accélère avec les rythmes sud-américains. C’est un ballet de tissus très colorés virevoltant autour des danseuses. Peut-être peut-on reconnaitre des influences inca, espagnoles, créoles… un soupçon d’origines africaines. Le spectacle ayant commencé très lentement s’embrase, le public aussi, les groupes de danseurs se succèdent.
Voilà donc 31 ans que la fête aux Planches existe, mais cette année, c’est la 30ème (Covid oblige), et la 30ème, ça se fête ! Et ça se fête avec un lâcher de 30 ballons (au moins) par les enfants costumés avec des costumes évoquant les pays qui sont venus depuis tant de temps à Saint-Priest et de 5 pigeons pour les continents représentés.
Bien sûr, tous les officiels étaient là ainsi qu’un représentant de Saint-Priest près de Lyon. Ce fut l’occasion aussi de cadeaux. Thierry Boutillon, notre présentateur vedette depuis le début a eu la joie de recevoir un micro d’or.
Parmi les invités, nous avons noté la présence exceptionnelle de Madame la Présidente du C.I.O.F.F. qui nous propose chaque année des groupes folkloriques ou ballets classiques, tant de France que de l’étranger.
CIOFF France (Conseil International des Organisations de Festivals de Folklore et d’arts traditionnels) partenaire officiel de l’UNESCO.
le CIOFF France, crée il y a 50 ans, rassemble les organisateurs de plus d'une trentaine de festivals, des associations et des institutions oeuvrant pour la promotion et la diffusion des cultures populaires et des personnalités désirant participer ou apporter leur soutien à son action. Une dynamique pour la culture de la paix, la rencontre avec l’autre, gage de générosité et d'espoir.
Après une pause, les landais de « Lous Gouyas de l’Adou » remplacent les colombiens. On retrouve des instruments mieux connus chez nous : vielle, cornemuse (la boha), accordéon diatonique, clarinette.
Des sonorités plus proches du folklore berrichon et même si les pas de danse ne sont pas les mêmes, nous sommes bien voisins. Dans une première partie du spectacle « terrestre », Lous Gouyas de l’Adou nous présentent des danses liées au mariage mais aussi des danses plus sportives, avec bâton ou avec un banc : les garçons, il faut qu’ils montrent aux filles qu’ils savent sauter !
L’après-midi se termine avec la banda des Roches (Creuse), une trentaine de musiciens de tous âges qui entraine la sympathie avec son dynamisme et sa bonne humeur. Pour cela même, ce groupe n’est pas sans nous rappeler nos amis du groupe sévèrois.
Après le repas (cochon grillé avec sa sauce au piment d’Espelette), « Lous Gouyas de l’Adou » reviendront pour les danses avec échasses et la banda des Roches sera toujours là.
En ces trois jours, la fête aux Planches 2022 a drainé plus de 2000 personnes et servit plus de 1000 repas. Rappelons que St Priest la Marche compte 227 habitants. Il faut les trouver les bénévoles pour assurer un tel spectacle ! Merci à eux.
Encore un bon moment de passé ensemble, sous le soleil mais une température relativement clémente. Qu’importe, la buvette était là pour nous rafraîchir.