Le mystère étrusque du musée de La Châtre
Le musée de La Châtre présente pour la première fois au public sa collection d’objets étrusques (une soixantaine de pièces). Des antiquités étrusques à La Châtre ? Mais d’où viennent-elles ? Elles sont parvenues au musée à la fin du 19ème siècle par l’intermédiaire du Général de Beaufort (un général berrichon de Napoléon III). Ce général a été en garnison à Tarquinia en Etrurie pour soutenir le Pape contre les troupes garibaldiennes. Or ce général était féru d’antiquités ; dans ce site majeur de la civilisation étrusque il aurait fouillé la « tombe de l’ogre ». Alors peut-être ne faut-il pas chercher plus loin l’origine des objets exposés.
Le musée de La Châtre présente pour la première fois au public sa collection d’objets étrusques (une soixantaine de pièces). Des antiquités étrusques à La Châtre ? Mais d’où viennent-elles ? Elles sont parvenues au musée à la fin du 19ème siècle par l’intermédiaire du Général de Beaufort (un général berrichon de Napoléon III). Ce général a été en garnison à Tarquinia en Etrurie pour soutenir le Pape contre les troupes garibaldiennes. Or ce général était féru d’antiquités ; dans ce site majeur de la civilisation étrusque il aurait fouillé la « tombe de l’ogre ». Alors peut-être ne faut-il pas chercher plus loin l’origine des objets exposés.
De la soixantaine de pièces étrusques conservées par le musée, environ 25 pourraient provenir d’un mobilier funéraire, par exemple de la « tombe de l’ogre » « fouillée »par le Général de Beaufort. Cette tombe, inscrite au patrimoine mondial de l’humanité, recèle des fresques admirables. Les originales ne sont plus visibles. Le musée nous en propose des reproductions qui servent de toile de fond à l’exposition avec sa scène du banquet, la représentation du Cyclope et les scènes mythologiques.
Diverses céramiques occupent les niches le long de ce décor : vases, oenochoés ou ce broc avec un touchant portrait de femme (la défunte ?).
Et puis il y a ce dernier objet, le seul qui ne soit pas en céramique : un miroir en bronze, décoré de deux personnages mythologiques, Aphrodite et Adonis ainsi qu’il est inscrit sur le pourtour du miroir. Mais des spécialistes ont découvert qu’il s’agit très probablement d’un faux, l’image d’Adonis ne correspond pas aux représentations habituelles et une analyse montre qu’il s’agit probablement d’une représentation de Dionysos dont le thyrse a été maquillé en gommant la pomme de pin terminale pour en faire le bâton du berger Adonis.
Le Général de Beaufort a été dupé par un faussaire qui aurait falsifié un miroir latin en en un miroir étrusque de plus grande valeur et correspondant davantage au souhait de son client !
Cette exposition très intéressante présente des objets exceptionnels pour la région. La visite de ce « musée de poche » est également l’occasion de faire le point sur les projets du nouveau musée de La Châtre.