Des Avents de Noël berrichons avec les Thiaulins de Lignières

Publié le par nous-en-boischaut-sud

Ce 22 décembre les Thiaulins de Lignières fêtaient les Avents de Noël, à la berrichonne. Cette manifestation bisannuelle est très courue et il y avait foule au château du Plaix !

Un violon inspiré joue dans la petite chapelle éclairée par un vitrail de Jean Mauret. Nous le laissons à ses méditations. A l’extérieur, dans la cour du château, les marrons grillent sur le feu de bois.

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L’intérieur du château est décoré pour Noël à la mode du 19ème siècle, au naturel, avec des verdures : branches de sapin, couronnes de gui, houx et même des feuilles de lierre. Les pommes remplacent nos actuelles boules sur les sapins ; dans les manoirs berrichons, le sapin a remplacé le genévrier  à la fin du 19ème.

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Dans la grande salle du château, Mic nous accueille au son de la flute et de la cornemuse en nous racontant ses histoires anciennes (pourquoi l’orvet n’a plus d’œil ? Gare au rossignol).

Il nous replonge dans les temps anciens avec Jean BERGER, le dernier bérioleux (voir la Bouinette n°70 hiver2024) et nous débusque une cornemuse rustique réalisée avec une vessie de porc et une tige de sureau pour une démonstration.

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Dans la grande cheminée se préparent des oublies. Les oublies, vous ne savez pas ce que c’est ? Ce sont des sortes de gaufres fines, presque des crêpes, cuites à la cheminée dans des fers à oublies. Elles ont fait fureur du moyen-âge jusqu’au 19ème siècle. Certains fers à oublies sont habilement décorés de motifs laïcs ou religieux. Mic nous montre un de ces fers que les Thiaulins ont trouvé dans la maison Daout à Lignières avec l’inscription « Philippe de Valois ». Il daterait donc du 14ème siècle. Il a beaucoup servi mais est encore en état de fonctionner.

Une illustration accrochée au dessus de la cheminée représente un extrait du tableau de BRUEGHEL  l’ancien, « Le combat de Carnaval et Carême » (1559). Il comporte une scène de fabrication d’oublies.

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Ces oublies ont donné naissance à un métier très règlementé, les « oublieurs », qui, dès le moyen-âge, vendaient les oublies, notamment les jours de fête. Les oublies étaient souvent roulées en forme de cornet, et l’oublieur se déplaçait de maison en maison, avec son coffin. Les oublieurs étaient les seuls à avoir le droit de se déplacer de nuit dans la ville. A ce titre ils étaient très surveillés mais inversement ils servaient aussi souvent d’indic à la police.

Mic, en oublieur avisé pour son commerce, organise une petite loterie pour gagner une oublie, juste pour appâter le client…

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… Car ensuite nous entrons ensuite dans le salon de thé où nous retrouvons toutes les friandises préparées par les Thiaulins. Si vous trouvez de la place, vous pourrez vous assoir pour en déguster une, accompagnée d’un vin chaud ou d’un jus de pomme chaud, tandis qu’une vielleuse assure l’ambiance ; mais ce soir il y a foule et les places assises sont chères…

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Un passage en cuisine montre les futurs Thiaulins s’exerçant à la fabrication et à la découpe des Naulets et autres pâtisseries de Noël.

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Nous dirigeant vers la ferme,  nous repassons devant la chapelle ; le cornemuseux a laissé la place à un conteur. Avec lui, la légende des bœufs qui parlent la nuit de Noël, a été revisitée pour avoir une fin moins triste !

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Dans la ferme, à la lueur du feu de bois dans la cheminée, c’est la veillée de Noël. Dans cette ambiance particulièrement chaleureuse, les Thiaulins nous interprètent, un récital de chants de Noël tandis que Geneviève nous livre des contes de Noël toujours un peu mystérieux et inquiétants : en cette nuit de Noël, le Diable rode autour de ceux qui ne vont pas à la messe de minuit.

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La soirée s’avance, la fatigue commence à se faire sentir, c’est le temps du brûlot : eau de vie de prune aromatisée à la mandarine et qu’on fait flamber. Il ne faudrait pas trop abuser de cet excellent remontant !

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A la fin de cette veillée de Noël  arrive l’heure de la cosse de Nau. Elle est prête, il n’y a plus qu’à la mettre dans l’âtre. Elle devra durer au moins trois jours et les étincelles que l’on en fera jaillir seront autant de blé pour la prochaine moisson ! Avec les Thiaulins la scène se déroule en musique avec un petit pas de danse.

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Les Avents de Noël 2024 sont terminés, chacun repart chez soi. Sur le visage de chacun se lit l’expression du vrai bonheur, celui que leur a procuré le plaisir des choses simples et authentiques qu’ils viennent de vivre.

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