Du Berry à la Grèce, les musiques traditionnelles revisitées à La Berthenoux

Publié le par nous-en-boischaut-sud

Le dernier concert 2025 du festival « Pierres qui chantent » s’est déroulé le 13 septembre en la belle église de La Berthenoux. Il était dédié à l’interprétation contemporaine de la musique traditionnelle berrichonne et de la musique traditionnelle grecque.

La première partie était dédiée à la musique berrichonne avec les instruments traditionnels du Berry que sont la cornemuse, la vielle et le violon (on l’oublie souvent le violon !). Philippe Prieur, notre cornemuseux-vigneron a constitué son groupe, « La Vignerie », autour de ces instruments et a choisi les meilleurs musiciens traditionnels pour chacun d’eux : Frédéric Paris à la petite cornemuse, Gilles Chabenat à la vielle ténor, Frédéric Baudimant au violon et bien sûr lui-même à la grande cornemuse.

Avec tout son humour, Philippe Prieur, toujours « sans manière et sans chichis » présente un programme qui, en ce mois des vendanges, est un hommage en musique et en chansons aux vignerons et au vin ; dans la partie vocale il est assisté de son compère Frédéric Paris.

Du Berry à la Grèce, les musiques traditionnelles revisitées à La BerthenouxDu Berry à la Grèce, les musiques traditionnelles revisitées à La Berthenoux

Il nous interprète beaucoup de morceaux personnels arrangés pour l’occasion par Gilles Chabenat. Son inspiration va de la nostalgie d’hier (Tante Germaine va garder ses chieuves) à la nostalgie d’aujourd’hui sur le temps qui passe (Du couchant au levant, Dans le courant) mais elle est nourrie aussi de son imaginaire comme ce berger breton qui voit partir l’équipage de La Pérouse. Il rend également un hommage à la musique des Combrailles dont George Sand dit que c’est la source de la musique.

Sous ses airs bonhommes, Philippe Prieur est un poète !

En deuxième partie les frères Dubz nous donnent une interprétation de la musique traditionnelle grecque. Là, les instruments sont totalement différents : plus de vielle ni de cornemuse, mais bouzouki, guitare, lavta, kanoun, accompagnés par une section rythmique avec  contrebasse et percussions ; rien que des cordes pincées alors que celles-ci sont absentes dans la musique traditionnelle berrichonne et c’est une tout autre sonorité qui nous emporte !

Du Berry à la Grèce, les musiques traditionnelles revisitées à La BerthenouxDu Berry à la Grèce, les musiques traditionnelles revisitées à La Berthenoux

C’est joyeux, dansant joyeux, rapide, clair… tout incite à taper en rythme dans les mains ! Raphaël et Sylvain Dubert présentent avec leur humour décalé un programme autour de leurs compositions et de morceaux traditionnels grecs ou turcs (ces deux peuples ont si longue histoire commune même si elle ne fut pas toujours cordiale). L’ambiance est essentiellement festive ce qui n’empêche pas des morceaux plus intimes (« La guitare est ma vie », « La fille de Pendik »…) tandis que Bastien Anthoine nous offre un beau solo de percussion.

Quel contraste entre ces deux univers de musiques traditionnelles revisitées pour nous ; l’âme berrichonne serait-elle si différente de l’âme grecque ?

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article