Festival de théatre à Châteaumeillant

Publié le par nous-en-boischaut-sud

Ce week-end des 21 et 22 juillet 2012, se déroulait le premier festival de théâtre à Châteaumeillant. Organisé par Jean Paul Zennacker et l’équipe de la Maison de l’Acteur, il était placé sous le signe de Prévert, Feydeau et Petrucciani.

 

On commence par du pur Prévert avec la projection d’un film de Pierre Prévert avec dialogues de Jacques Prévert : « La Maison du Passeur » au pôle culturel devant une assistance plutôt réduite. Dommage, ce téléfilm réalisé en 1965 en noir et blanc est un petit chef d’œuvre, satire chez un ancien combattant de la nostalgie des faits de guerre, avec un rôle taillé sur mesure pour Raymond Bussières.  L’histoire ? On tourne un film sur la guerre de 14 près de la maison d’Ernest (Raymond Bussières) lui-même ancien poilu. Celui-ci ne peut s’imaginer qu’il s’agit d’un film et il refait sa vraie guerre, du moins telle qu’il l’imagine, pendant le tournage du film ; d’où une série de gags. Hilarant!

 

Puis on se rend à la salle des fêtes de Châteaumeillant où Jean Paul Zennacker nous présente la bienvenue à Mr Jacques Prévert en une série de poésies et de textes de Jacques Prévert, où, comme à son habitude, Prévert joue constamment sur les jeux de mots et de langage. L’assistance s’est étoffée.

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Nous changeons de pièce dans la salle des fêtes et nous retrouvons une exposition de tableaux de Michèle Chagnon qui nous présente une douzaine de toiles entre le Berry de ses origines et l’Asie de ses voyages.  

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Très beau succès. Cette artiste, toute réservée, a un beau talent, la reconnaissance arrive !

 

L’assistance, de plus en plus nombreuse, se retrouve à un buffet campagnard préparé par les organisateurs.

 

Et le festival reprend devant une salle remplie (cent quatre vingt spectateurs), avec une mise en bouche de sketches de Jacques Prévert : «  L’addition », où le serveur prétend additionner des œufs durs, un fromage, un café … ce que chacun de sensé sait être impossible ; ou « le procès de Galilée : silence, on tourne ».

 

Puis, doucement, le festival, tout en restant avec Prévert, se rapproche de Feydeau, avec la représentation de la pièce « Le visiteur inattendu ».

Madame s’ennuie, elle en veut à tout le monde : sa bonne la vole, son mari la néglige. Elle se plaint et rêve d’une autre vie. Le visiteur inattendu arrive : un prince charmant ? Tout semble rose… pas longtemps !

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Situations comiques, parfois un brin hystériques, Feydeau n’est pas loin. Bravo à Marie Peylhard, David Garcia, Maria Derrien et Pierre Hentz.

 

Feydeau arrive ? Eh bien le voici, avec « Feu la mère de Madame ».  Scènes de ménage, situations cocasses, méprises, le vaudeville est bien là.

Lucien, rentré tard du bal, en costume de Louis XIV, réveille sa femme qui commence à lui faire une scène. Un valet de chambre sonne, au moment où les deux époux se couchent. Il est porteur d'une terrible nouvelle : la mère de Madame est morte.

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Quiproquo, réactions comiques, la salle ne boude pas son plaisir.

La qualité de ce type de pièce repose beaucoup sur la qualité des acteurs et là, avec Christine Le Serbon, David Garcia, Pierre Hentz et Maria Derrien, c’est superbe.

 

La première journée du festival se termine, le public est enchanté.

 

La deuxième journée, plus musicale, est placée sous le signe de Michel Petrucciani et Jacques Prévert.

D’abord, une causerie avec Benjamin Halay, musicologue, auteur d’un travail universitaire et d’un livre sur Michel Petrucciani. Passionnant : Benjamin Halay sait faire passer ses connaissances même à un public de novices, expliquant le jeu et la musique de Michel Petrucciani et comment celui-ci transcende son handicap et l’utilise au service de son art.

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Puis nous revenons à Jacques Prévert avec Pierre Hentz qui nous entraîne dans un monde fait de petits bonheurs tout simples.  Un spectacle dense fait d’une alternance de chansons et de textes, souvent peu connus, de Jacques Prévert, servi par un acteur-chanteur d’une présence étonnante sur scène. Avec une facilité surprenante, Pierre Hentz fait reprendre en cœur une chanson de Prévert par son public, ça, c’est un signe, la salle est en communion avec lui.

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Il termine par une chanson de Marys Santini, qui aurait sans doute plu à Prévert : « Et chicote la souris ».

 

Et on retourne à Michel Petrucciani pour le spectacle de fin de festival avec une biographie de Michel Petrucciani dite par Jean Paul Zennacker d’après le livre de Benjamin Halay sur des morceaux de Michel Petrucciani interprétés par Benjamin Halay au piano et François Perrin à la contrebasse.

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Le festival se termine par le verre de l’amitié, à base de vin de Châteaumeillant bien sur, offert par la maison Lanoix : autre agréable moment qui permet la rencontre entre public et artistes. Une ambiance de bonheur et de satisfaction flotte au dessus de l’assistance.

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Merci à la Maison de l’Acteur pour ces superbes spectacles et merci à ceux qui ont permis de le réaliser. Nous espérons bien retrouver ce festival l’année prochaine avec des sponsors encore plus nombreux mais d’ici là, nous patienterons avec la représentation de fin de stage de la Maison de l’Acteur.

Un remerciement spécial à la caisse locale du Crédit Agricole qui a également soutenu cette manifestation.

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