La vision de Barontius à Vicq Exemplet
La randonnée à thème accompagnée au pays de George Sand était ce 17 aout à Vicq Exemplet. Plus de 80 personnes, venant de tous les coins de la France : du nord au midi, de l’est à l’ouest et au centre, se sont retrouvées à la salle des fêtes avant de s’élancer d’un pas alerte dans les allées du bois de Boulaise.
C’est à l’orée de ce bois que nous avons fait notre première rencontre avec Barontius, seigneur brennous à la vie bien dissolue dans un premier temps et qui s’est converti sur le tard en moine à l’abbaye de St Pierre du Langoret (aujourd’hui St Michel en Brenne) en faisant vœu de pauvreté. Aujourd’hui, il est accompagné par Michel Thouseau à la contrebasse. Tout ce qui nous est raconté se passait vers la sixième année du règne de Thierry, au 7ème siècle donc.
Barontius saisi par la fièvre, est aux portes de la mort ; l’âme de ce brave moine est emportée par St Raphael, ne laissant dans son pauvre corps qu’une minuscule braise vitale. Mais pendant le transport dans l’au-delà, une féroce bataille s’engage entre St Raphael et les forces du mal car celles-ci pensent bien s’emparer de cette âme à la faveur de la vie de Barontius dans sa première période.
Fin du premier épisode, nous reprenons notre marche.
Au village de Boulaise, nous passons devant une superbe maison à la Mansart, probablement du 17ème siècle, mais malheureusement à l’abandon.
La température commence à monter sérieusement quand nous arrivons à notre point de ravitaillement. Etonnant comme l’ombre est recherchée ! Mais pâté de lapin, pâté végétal, fromages et confitures, sont réellement dégustés, il ne reste plus rien.
Nous reprenons notre marche entre prairies et champs de céréales jusqu’à la Font des Sarciaux pour y retrouver Barontius dont l’âme est objet de la lutte entre anges et démons.
Pour régler le litige, St Raphael demande l’arbitrage de St Pierre qui moyennant quelques petites promesses de Barontius, (remettre les douze pièces d’or qu’il avait conservées malgré son vœu de pauvreté par exemple), l’absout de ses pêchés et lui promet le ciel éternel s’il se comporte correctement le reste de sa vie. A titre d’édification, il demande aussi qu’on lui montre un peu l’enfer avant de le ramener sur terre, histoire de le faire réfléchir.
Fin du deuxième épisode, nous reprenons notre marche.
Nous passons devant un champ d’onagre. Daniel Rouillard qui en est l’exploitant, est un des plus importants producteurs de ce type de graine en France, il peut fournir huile vierge, gélules pour usages cosmétique ou alimentaire.
Et nous arrivons au Bois l’Abbé, ancienne abbaye dépendant de la puissante abbaye de Déols, elle-même vassale du duché d’Aquitaine et qui contrôlait une bonne moitié du Berry.
Un petit coin d’ombre et c’est la pause déjeuner.
Très bien le déjeuner, mais quand on dit pause …
Monsieur le Maire vient nous présenter sa commune, essentiellement rurale avec un peu plus de 300 habitants pour 4000ha, avec deux entreprises axées sur l’agriculture : un marchand de grains et un marchand de matériel agricole, des richesses historiques avec l’église et ses cloches ainsi que quelques belles maisons anciennes.
Reprenant notre marche, nous passons devant un élevage de chevaux d’origine espagnole et destinés à la corrida. Ils jouissent ici de la fraicheur, toute relative aujourd’hui, de l’herbe berrichonne au lieu de la sécheresse andalouse.
Et au détour d’un petit chemin ombragé, on retrouve Barontius et son ange contrebassiste pour un troisième épisode qui voit notre Barontius visiter l’enfer et découvrir, stupéfait, au milieu des tristes hères qui hantent ces lieux, l’évêque de Bourges et celui de Poitiers. Chacun méditera sur la morale de ce texte.
Fin du troisième et dernier épisode.
Et nous reprenons notre marche sous une chaleur de plus en plus intense avant de retrouver le bourg de Vicq Exemplet et la bienvenue terrasse de « Chez Martine » pour un instant de détente.
Merci à l’organisation pour cette belle promenade et un grand merci à Stéphane Godefroy et Michel Thouseau pour nous avoir fait découvrir ce magnifique texte d’une grande originalité, l’un des premiers mettant en scène le Berry.
Merci à Régine pour les photos.