Clac : représentation théâtrale 2013
CLAC, la troupe de théâtre amateur de Châteaumeillant nous proposait son spectacle annuel ce samedi 6 juillet au pôle de l’Etang Merlin.
Cette année elle nous a gratifiés d’un florilège très dynamique de courtes scénettes, intercalant des extraits de Kaamelott, la série télévisuelle diffusée sur M6, avec des extraits du film « La Crise » de Coline Serreau en terminant par un plus long extrait de la pièce de théâtre « Les fugueuses » de Pierre Palmade.
Les extraits choisis de Kaamelott, fantasy historique humoristique très librement inspirée de la légende arthurienne, nous entraînent dans une taverne avec des fées et un tenancier qui se défient sur des jeux de plus en plus loufoques. Voilà un exercice des plus difficiles : faire passer le comique burlesque d’une pièce située dans un monde déconnecté de notre réalité, Virginie Lagarde, Christelle Le Borgne et Manuel Smadja y réussissent très bien.
Pour le premier extrait de « La Crise » Manuel Smadja nous interprète un médecin intègre qui a choisi ses convictions (l’homéopathie) plutôt que ses revenus financiers, au grand dam de sa femme, tandis que la secrétaire (interprétée par Christèle Le Borgne) fait exploser la note de téléphone par ses communications longue distance.
Une deuxième « Crise » nous présente Marie Françoise Fontanier en mère de famille, la cinquantaine bien passée, qui décide de vivre enfin pour elle-même et non à travers ses enfants : elle a décidé de prendre un amant et se contrefiche des problèmes de ses enfants. Marie Françoise, dans ce rôle à contre emploi total, avec un vocabulaire peu châtié, donne une vérité surprenante à son personnage, elle a épaté son public.
Dans une troisième scène, l’amant débarque de façon impromptue chez sa maîtresse pour s’y installer dans une vie commune, ce qui n’est pas du tout du goût de celle-ci ; peut-être même y a-t-il un autre amant dans son lit en ce moment ? Dialogue entre Christèle Le Borgne et Manuel Smadja.
Enfin « Les Fugueuses » nous montre la rencontre, haute en couleur entre deux fugueuses, au bord d’une route nationale, l’une quitte sa famille le soir des 18 ans de sa fille, l’autre a fait le mur de sa maison de retraite ; deux caractères opposés, entre une Virginie Lagarde, impulsive, complètement déconnectée de la réalité et une Marie Françoise Fontanier toute en intériorité.
A remarquer le décor (Manuel ?).
Mais ce que nous n’avons pas dit, c’est le comique qui se continue tout le long de la représentation, le public a toujours le sourire aux lèvres.
Cette année, Laurence Godet Girard est peu montée sur la scène, elle s’est davantage consacrée au montage des pièces, le résultat est au rendez-vous.
La troupe est petite mais elle présente des caractères très diversifiés, tous les acteurs sont vraiment bons et nous ont montré une gamme de jeu bien étendue. On aimerait bien les revoir plus souvent, peut-être pour réaliser des animations au cours de l’année ?