Rando gourmande - découverte autour de Culan
Nous avons rendez-vous à la mairie de Culan ce dimanche 8 septembre pour une randonnée incluant un « vrai » repas et non un simple ravitaillement. Arrivés sur place, on nous remet un petit livret qui n’est pas un simple descriptif du parcours mais un guide très documenté qui nous sera très utile tout au long de la randonnée.
Le premier départ est fixé à 10h30 au clocheton de la mairie ; nous empruntons alors la rue de l’Eglise. Voyons ce que dit notre livret : «Cette rue fut pendant 9 siècles la véritable « Grande Rue » de Culan ; jusqu’au début du 19ème siècle se retrouvèrent dans cette artère les principaux notables de la région. » En ce dimanche matin, elle est bien peu fréquentée, l’activité s’est reportée sur la nouvelle rue principale dans le prolongement de la RD943.
Nous descendons ensuite la rue George Sand. Avec notre guide, nous apprenons que "celle-ci fut édifiée le long des anciens fossés du château. Elle n’était alors construite que du côté droit ; les maisons de gauche ont été construites du 17ème au 19ème siècle avec des matériaux de récupération après la destruction du donjon." Ce fut sans doute une rue commerçante, puisqu’ on remarque encore une ancienne échoppe typique.
Nous arrivons au pont romain au-dessus de l’Arnon, qui n’a, selon le guide, de romain que le nom puisque les parties les plus anciennes datent de la fin du 17ème siècle. Un petit chemin à gauche et nous arrivons à la première pause de la randonnée : Kir berrichon avec une généreuse part de Marianne, au pied du château, dans un cadre superbe.
Nous avons le temps de consulter l’histoire du château : le château actuel (fin 12ème -15ème) perd en 1651, sur ordre de Mazarin, suite à la fronde, le haut de son donjon, une partie de ses remparts et son châtelet d’entrée. C’est une des rares forteresses à posséder encore ses hourds en bois qui permettaient de jeter pierres et projectiles sur les assaillants. Le château possède de belles cheminées monumentales du 15ème siècle ; autour du château, ont été aménagé des « jardins médiévaux».
Nous remontons de la vallée de l’Arnon. Un petit diverticule nous mène au viaduc, splendide vestige de la ligne de chemin de fer reliant Châteauroux à Montluçon. Ce viaduc, courbe de 2km environ, surplombe les gorges de l’Arnon de 50m. D’ici, le matin, on a une vue particulièrement lumineuse sur le château.
Nous arrivons au village de Prahas où nous attend l’entrée de notre menu : salade de tomates et hure, servie dans les bâtiments de la ferme.
Restauration accomplie, un large sentier nous mène en pente douce au bord de l’Arnon, calme. Un petit coup d’œil à notre livret : l’Arnon prend sa source dans la Creuse, près de St Marien, pénètre dans le Cher à hauteur du barrage de Sidiailles. Son parcours de 150km est pratiquement parallèle au Cher, qu’il ne rejoint qu’à Vierzon. Ici, la rivière serpente entre les prés, c’est une belle rivière à truites, soigneusement gérée par l’association de pêche « La Gaule Culanaise ».
Traversant la route de St Amand, nous arrivons au moulin de St Christophe le Chaudry. Vieux moulin, attesté depuis le 15ème siècle, il est mentionné sur la carte de Cassini. Le moulin à eau, fonctionnant avec trois roues verticales, se transforme, à partir de 1892 en minoterie fonctionnant avec une machine à vapeur. Il s’arrête de fonctionner en 1973. Il a été racheté par la commune qui le réaménage.
C’est ici que nous prendrons notre plat principal : steak grillé bien tendre avec sa pomme de terre à la crème.
Reprenant la route pour la digestion, nous montons en direction de Reigny. L’automne commence à apporter quelques tons cuivrés au paysage. L’église de Reigny en vue, nous nous plongeons dans notre livret. Il nous fait espérer trois autels en bois doré ainsi qu’un confessionnal en chêne sculpté, du 18ème siècle, mais l’église est fermée.
Nous reprenons donc notre route, et au village de La Foye, nous sommes attendus sous la tente, pour un morceau de fromage de vache provenant de chez Laffin à Vesdun, accompagné d’un verre de vin rouge.
Nous approchons maintenant de Culan, la cheminée de la tuilerie est en vue. Notre livret nous indique que plusieurs tuileries existaient à Culan dans les années 1800, liées au terrain argileux d’où elles tiraient leur matière première. Celle tuilerie-ci cessa son activité en 1950. Elle a été rachetée par la commune qui a joliment aménagé le site.
Ici, nous attend le chanciau aux pommes, délicieux, accompagné d’un verre de cidre de Prahas.
Nous sommes maintenant à Culan, il nous reste à rejoindre la mairie, d’où nous sommes partis ce matin et où nous sera servi le café.
Voilà une belle randonnée qui nous a fait découvrir de beaux sites, comprendre ce que nous avons vu. Et … nous avons fait un bon repas ! Que demander de plus ?