Entre Murmure d’images et Gadeub, c’est ici en Berry à Châteaumeillant
Salle comble ce 11 novembre au Pôle de l’Etang Merlin pour recevoir « Gadeub », une émanation des Gâs du Berry, vénérable institution de musique traditionnelle qui nous regarde du haut de ses 128 ans.
Un programme en deux parties nous était proposé. Nous commençons par un vidéo-concert (ben oui, les écrans sont partout maintenant !) : quarante minutes d’images du Berry, « Murmure d’images » réalisé par Michel Sallandre, éternel Mr Le Président qui se souvient qu’il était caméraman. La projection est accompagnée en direct par Fred Pasquet (aux cordes) et Denis Peronnet aux percussions, qui tout au long du concert utiliseront successivement toute une kyrielle d’instruments.
Parcours en images d’un Berry intemporel, celui évoqué par notre ethnologue préférée : George Sand, pour aller à un Berry d’aujourd’hui avec ses saltimbanques (hommage appuyé au Cirque Bidon) en passant par les habitants d’ici, hommes et bêtes, et les saisons en Berry. Parcours en musique allant d’un trad’ universel avec des sonorités quasi chamaniques s’appuyant sur les percussions de Denis, aux musiques les plus actuelles, Fred triturant sa vielle pour en extraire des sons improbables. Créant de belles ambiances d’ici,« C’est ici en Berry » vous donne envie de venir en Berry, et nous donne, à nous autres berrichons, la fierté d’être d’ici ! Merci !
Autre ambiance en deuxième partie avec Gadeud en un quintet acoustique dans lequel nous retrouvons Fred et Denis auxquels se sont joints trois cornemuses.
Joyeuse musique déambulatoire, festive ; difficile de faire plus entrainant et pourtant ce sont scottishs, bourrées, mais totalement revisitées par Gadeub. Les racines sont d’ici mais, à l’occasion, on peut aussi se retrouver en Sicile ou dans l’Italie en lutte avec Bella Ciao ... et pour l’ambiance, ce pourrait être la Jamaïque ou les Balkans !
Quelques spectateurs esquissent quelques pas de danses, mais le lieu ne s’y prête guère, sans doute d’autres ont-ils ressenti quelques fourmillements dans les jambes ! Etonnante musique jouée ici, en salle, enthousiaste, mais que l’on verrait plutôt dans les rues ou alors « sur le pelliau » !