La Confrérie de Saint Julien à La Berthenoux

La Confrérie de Saint Julien permet à Gérard Guillaume d’assouvir deux de ses passions à priori éloignées l’une de l’autre : la musique traditionnelle et l’architecture. En ce 7 avril, la Confrérie de Saint Julien officiait en l’église de La Berthenoux.

Autour de Gérard Guillaume, poly-instrumentiste, trois vielles à roue : Sophie Jolivet, Claude Virard-Brialix et Annie Dubois, un cornemuseux : Nicolas Aubret (de temps en temps épaulé par Sébastien Gion), tandis que ce même Sébastien Gion trônait au clavier.

Et le concert commence par des airs à consonances bretonnes, irlandaises ! Un peu étonnant au fin fond du Berry, mais pas tant que cela ! Nous sommes à La Berthenoux dont l’étymologie signifie « le pays des Bretons », lointaine réminiscence de l’implantation de soldats bretons après leur défaite face aux Wisigoths près de Déols en 469. Ainsi serait née La Berthenoux ainsi que d’autres bourgs du secteur (Crozon, Crevant, Plou …).Mais un autre Breton a une moins bonne réputation en Berry : Du Guesclin, qui a « libéré » Ste Sévère en passant par le fil de l’épée tous les habitants, soupçonnés de collaborationnisme.

Le concert se continue sur des styles de musiques traditionnelles du monde (Suède, Argentine…) avant de se recentrer sur des rythmes berrichons, alternant des œuvres du répertoire traditionnel avec des compositions modernes, dues en particulier à quelques uns de nos musiciens présents aujourd’hui : Sophie Jolivet, Claude Virard-Brialix et bien sûr Gérard Guillaume.

Ces morceaux sont entrecoupés d’évocations de l’église de La Berthenoux. Elle dépendait de l’abbaye de Massay et elle fut fortifiée avec son prieuré pendant la guerre de cent ans. Cette église contient une statuaire riche, notamment au niveau de la croisée du transept, alternant « masques de chat » (symbole de l’hérésie) et visages barbus (évoquant la sagesse) : la lutte du bien et du mal !

A noter également une rare Vierge allaitante et une piéta du 16^ème siècle.

Et on ne peut évoquer l’église de La Berthenoux sans parler de l’abbé Debourges, prêtre en cette église de 1952 à 1996 et exorciste ecclésiastique. Il a animé cette église avec ses célèbres célébrations de Noëls traditionnels.

Le concert se termine sur les bourrées de Chopin et les marches de Tiersot.

Devant l’enthousiasme du public, la Confrérie de St Julien nous offre un triple bis, mais après « Amazing Grace » là, c’est bien fini … en prière !