Chansons de poilus à Maillet

Publié le par nous-en-boischaut-sud

Le rendez-vous de la deuxième journée de randonnée au Pays de George Sand était à Maillet, ce 22 août, dans la cour de l’école transformée en salle des fêtes. Une centaine de participants s’est retrouvée ici, venant d’un peu tous les coins de la France. Parmi eux, beaucoup d’habitués.

Après quelques consignes données à côté du préau de l’école, tout ce petit monde, tournant au coin de l’église, rejoint l’ancienne voie ferrée que l’on distingue à peine dans les broussailles tandis que nous côtoyons un paysage de verdure et de bouchures ; nous sommes en pays d’élevage.

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Le village du Repaire nous présente son premier château, restauré de neuf ; dans la cour un puits joliment maçonné, un peu plus loin dans le verger, quelques notes de musique.

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Philippe Gibaux et Claude Ribouillault nous attendent pour nous faire revivre, au plus près, la vie des soldats de la guerre de 14 avec leurs musiques et leurs chansons. Les instruments sont bricolés avec les moyens du bord, les chansons, souvent tirées d’archives privées, sont émouvantes, largement tintées d’ironie. Toute une vie nous est racontée en musique, une vie où le hasard, la chance règnent en maitre, chacun a son porte bonheur « Nénette et Rintintin » ; les préoccupations majeures tournent autour de la nourriture et des petites bêtes que l’on côtoie dans les tranchées. C’est une époque où se développent la poste, les cartes postales, les photos privées ; la marionnette « Emile » nous donnera lecture de lettres de poilus, la plupart authentiques, décrivant cette vie.

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Nous nous retournons et nous nous trouvons face à l’ancien château du Repaire. C’est le propriétaire du château lui-même qui nous fait l’historique du château et des seigneurs qui l’ont habité du 12ème au 16ème siècle ; des seigneurs qui ont beaucoup œuvré dans le sens de l’affranchissement. On retrouve ces épisodes dans la toponymie ; nous quittons les lieux par le chemin dit « du champ franc », avant de rejoindre une ancienne voie romaine qui nous mène à Malicornay.

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Nous retrouvons nos paysages verdoyants et vallonnés typiques du Boischaut Sud que nous aimons. Ici et là, mare-abreuvoir, lavoirs, des aménagements hydrauliques bien remis en valeur.

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Dépassant Malicornay, au village de La Rue, nous obliquons à droite dans un petit bois et c’est le ravitaillement, très attendu : cette première partie du parcours a été un peu longue. Au menu, nos désormais habituels mais délicieux pâtés de lapin, pâtés végétaux, fromages locaux et confitures.

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A peine le temps de quitter le ravitaillement et nous retrouvons nos deux compères Poilus-musiciens pour nous parler des instruments. En seconde ligne ou dans les camps de prisonniers les ressources ne sont pas les mêmes. Si au front la boite de conserve est une caisse de résonnance très utilisée, dans les camps on fait de la lutherie avec du bois récupéré et on invente des instruments dont les formes sont peu conventionnelles.

Et c’est au son d’un violon tout carré que nous reprenons notre chemin.

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Après la forêt, une belle balade sur une hauteur avec un paysage panoramique à 360° et nous arrivons au village de Bezagette, avec son église ; c’est qu’avant d’être rattachée à la commune de Maillet, Bezagette était une commune à part entière !

Dans le verger sont installées les tables pour le déjeuner. Le soleil cogne dur, les places à l’ombre sont très recherchées.

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Nous aurons encore une pause musicale pour évoquer la guerre sur le front d’Orient. Une guerre également très dure, confuse, dans laquelle nos soldats français ont parfois l’impression d’être vraiment oubliés. Ils sont là au contact de populations de culture différente utilisant d’autres instruments de musique, telle cette cornemuse faite d’une peau de mouton entière, qui fera des émules dans le sud-ouest après la guerre.

Enfin la guerre se termine, c’est l’essor du bal musette, alliance de la cornemuse auvergnate et de l’accordéon italien, et nous, nous terminons par une scottish !

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Encore quelques kilomètres, une rude montée et nous arrivons à Maillet, notre point de départ de ce matin. Nos musiciens sont sur l’estrade juste pour nous accompagner en musique tandis que l’adjointe au maire nous présente sa belle commune rurale. Avec ses huit exploitations agricoles tournées vers l’élevage et un peu plus de 200 habitants, maillet a réussi à conserver quelques commerces, commune animée, en outre, par l’association « Familles Rurales » et la Croix Rouge.

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Ce fut une belle journée d’été très ensoleillée dans une nature préservée avec en prime une animation enrichissante.

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