Des variétés anciennes d’arbres fruitiers autour de nous ?

Publié le 4 mars 2024 par nous-en-boischaut-sud

La Société Pomologique[i] du Berry est très connue dans la région, notamment grâce aux Journées de la Pomme qu’elle organise chaque année le dernier week-end d’octobre et la Journée des Végétaux Champêtres le dernier dimanche de février, au cours de laquelle sont distribués des porte-greffes, et greffons. Cette association a été fondée voilà une quarantaine d’années à Neuvy St-Sépulchre avec la mission de préserver et valoriser les variétés fruitières anciennes (pommes, poires, raisins, châtaignes…).

[i] pomologie s’écrit avec un seul m, car cette spécialité étudie tous les fruits, pas seulement les pommes.

Des variétés anciennes d’arbres fruitiers autour de nous ?

Elle compte maintenant plus de 800 membres originaires principalement de l’Indre et du Cher et un peu de la Creuse. Ensuite, dans le but d’étendre sa présence à tout le Berry, une antenne a été créée à Bourges en 2020, pour développer plus largement son action sur le département du Cher, Jean-Claude Bourdin (originaire de Châteaumeillant) est l’animateur de cette antenne.

Pour remplir sa mission de préservation, la Société Pomologique du Berry dispose de vergers-conservatoires dans lesquels elle plante quelques exemplaires de chacune de ces variétés anciennes devenues rares, dans le but de les sauvegarder. Ainsi on trouve des pommes « Belles Filles », « Bec d’oie », « Cravert »… des poires « Curé », « Cuisse-madame », « Bouillère », etc….Une nouveauté depuis 3 ans, un verger a été créé à Bourges, pour les fruits du Cher. Parmi ces variétés oubliées, quelques unes ont connu une résurrection spectaculaire, tel le cépage Genouillet qui est maintenant à nouveau cultivé par des vignerons de Quincy, de Reuilly ou de Châteaumeillant.

Notons une excellente initiative plus récente : le verger conservatoire de châtaignes de Saint-Priest-la Marche.

Mais malgré toute son action il existe encore très certainement dans nos bouchures, le long de nos chemins, des variétés anciennes de fruitiers, aujourd’hui à l’abandon mais qui peuvent être connus de quelques personnes, souvent âgées probablement. Par exemple, au cours de repérages dans le nord du département du Cher, quatre nouvelles variétés de poiriers ont été répertoriées : le poirier d’Angoisse, le poirier Peurmin[i], un poirier Noir et un poirier Sauger rouge. Ces 4 fruitiers étaient le plus souvent utilisés pour faire du poiré, ou pour être consommés cuits ; et puis ces arbres sont tombés dans l’oubli… Grâce à la Société Pomologique du Berry ils sont maintenant en voie d’être sauvés.

Ce qui s’est passé dans le nord du département peut sans doute également se produire dans le sud du département : il existe donc probablement d’autres variétés de fruitiers qui mériteraient d’être sauvées dans notre région. Si vous en connaissez ou si vous avez un doute, contactez Jean Claude

Bourdin : au 02.48.50.26.35 ou à jclaude.bourdin@orange.fr

[i] Le Peurmin était déjà connu en Boischaut, grâce à Mic Baudiment.