Nuit au Plaix

Publié le par nous-en-boischaut-sud

Le 30 avril, c’était la Nuit des Musées. Au château du Plaix, musée d’art et traditions paysannes, le domaine des Thiaulins de Lignières, on avait décidé de bien faire les choses.

Déjà, sur la route, des sons de cornemuse nous parviennent, ils nous accompagneront jusque dans la cour du château qui a été éclairée aux bougies pour une réception des plus chaleureuses : nous nous retrouvons vite un verre à la main à déguster quelques parts de galettes. Pour se réchauffer, parce qu’il ne fait pas bien chaud ce soir, quelques Thiaulins dansent ; nous sommes également invités à participer mais le succès est mitigé ; diable, se mêler à d’aussi bons danseurs, personne n’oserait !

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Après cet accueil dans la cour du château, direction le domaine pour une veillée berrichonne ; comme au 19ème siècle, c'est-à-dire sans électricité !

Dépaysant mais très agréable de se retrouver dans cette pénombre comme l’ont vécu tous nos ancêtres. Là les femmes cardent, filent, tricotent ou font le beurre à la baratte (j’ai appris l’astuce de mettre une pomme pour étanchéifier la baratte). Les hommes brayent le chanvre ou cassent les noix. Bon, il ne fait pas bien clair, peut être bien qu’il va rester quelques éclats de coquilles de noix.

Et puis autour de la table ça cause et puis ça raconte des histoires : celle de l’œuf de jument à la foire de Boussac, vous la connaissez ? Et puis la vouivre, version berrichonne ? Pendant ce temps là, la cuisinière œuvre à la cheminée. Entre les histoires, quelques belles voix de jouvencelles se font entendre ; et toujours chez les Thiaulins, on joue de la musique et on danse.

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Dans la pénombre des torches et des bougies, on se transporte au château. Là, comme il se doit, l’ambiance y est plus bourgeoise et l’éclairage moins chiche.

Le château accueille depuis l’année dernière l’exposition « Hier en Berry, quand l’animal était une force ». La soirée se passera donc sur ce thème. C’est entourés des panneaux de l’exposition que nous recevons une courte lecture théâtralisée tirée de « La vie paysanne en Berry » de Gérard Coulon. On retrouve Alexandre, jeune gamin d’une famille plutôt pauvre qui rêve d’être laboureur. Il sera initié par un maître laboureur et qui lui apprendra, entre autres choses, le respect des bœufs.

Nous aurons également un aperçu de l’exposition, en particulier concernant le bât, avec des exemples berrichons de bâts pour chevaux, bœufs ou ânes. Il nous faudra revenir au cours de l’été : l’exposition mérite mieux qu’un bref aperçu.

Passant d’une pièce à l’autre au son de la flute, nous nous retrouvons dans la grande salle du château où belles dames et beaux messieurs devisent en consultant l’ « Echo de l’Indre ». Il y est question de foires et de commerce d’animaux, mais aussi d’accidents de voiture, à cheval bien sûr (ils étaient bien plus nombreux que nos accidents d’automobile).

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Et tout se termine comme cela avait commencé, en musique et avec une collation.

C’est cela la convivialité des Thiaulins ! Et on en redemande !

La veillée berrichonne, c’était le 30 avril, c’est passé! Mais l’exposition « Hier en Berry, quand l’animal était une force » sera ouverte du 8 mai à la Toussaint, allez y tout de suite, après vous risquez d’oublier !

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