Quintessence du quintette à vent : Quinte Es Sens

Publié le par nous-en-boischaut-sud

Ils se sont connus à «Musique vivante en Berry », ils se sont retrouvés à l’Harmonie de Bourges et voilà deux ans, pour la Ste Cécile, patronne des musiciens, ils ont décidé de former un quintette à vent ; ainsi est né « Quinte Es Sens ».

Le quintette c'est quatre instruments de la famille des bois : une flûte traversière (menée par Frédérique Sénée ), une clarinette, avec Olivier Laporte (instruments à anche simple) avec deux instruments à anche double, le haubois (Séverine Laporte) et son grand frère dans le registre des sons graves, le basson (Yves Selosse) ; ces bois sont associés à un instrument de la famille des cuivres, le cor d'harmonie avec Laure Amouriq.

Ils sont là, tout de noir vêtus, dans la « chaude » ambiance du Pôle de l’étang Merlin, ce 9 septembre pour le spectacle mensuel des vendredis culturels de Châteaumeillant.

Quintessence du quintette à vent : Quinte Es Sens

Ces cinq musiciens nous présentent un programme très attrayant, original : d'abord une série de cinq danses hongroises des XVIIème et XVIIIème siècle, issues d'un collectage, puis harmonisées et orchestrées par le compositeur hongrois contemporain Ferenc Farkas (1905 - 2000), œuvre écrite pour quintette à vent : cela sent la musique traditionnelle ; dans la première de ces danses, on est même très proche des sonorités et du langage musical de la Renaissance.

La pièce suivante, nous la connaissons bien puisqu'il s'agit de l'Allegro de la « Petite Musique de Nuit » de Mozart : l'ensemble est parfait tant dans la précision rythmique que dans l'accord des timbres :

Mozart, qui paraît offrir une musique simple, qui « coule toute seule » est d'une très grande difficulté d'exécution.

Et c'est dans des pièces aussi connues que celle-ci qu'on se rend le mieux compte de la qualité de ce qui est exécuté pour nous ce soir.

Quintessence du quintette à vent : Quinte Es Sens
Quintessence du quintette à vent : Quinte Es Sens

Vient ensuite l'oeuvre qui est au cœur du répertoire de « Quinte Es Sens » : Le quintette Américain en Fa majeur d'Anton Dvorak … écrit au départ pour un quatuor à cordes ; il n'a été que plus tard transcrit pour quintette à vent par David Walter. Il fut composé très rapidement, en quelques semaines dans l'Iowa où Dvorak a séjourné quelque temps.

Il se compose de quatre parties :

1) un Allegro ma non troppo de forme sonate,

2) un très beau lento en ré mineur plein de lyrisme,

3) un scherzo molto vivace,

4) un rondo final vivace ma non troppo.

Cette œuvre qui dure une demi-heure nous permet de nous plonger dans des mondes variés, pleins d'évocations poétiques : des chants d'oiseaux, très présents tout au long de l'oeuvre, des berceuses américaines proches du blues, mais aussi des chants d'Europe centrale, des atmosphères de forêts profondes …

Viennent en fin quelques pièces très courtes d'un compositeur allemand contemporain (né près de Stuttgart en 1924), Ernst-Thilo Kalke qui ont, en plus de leur attrait musical, des vues pédagogiques en permettant à des formations de jeunes d'aborder certains répertoires : c'est ainsi que nous entendrons des évocations du Carmen de Bizet, de la Vie Parisienne d'Offenbach, un petit clin d'oeil dans une mazurka en forme de tango …

Quintessence du quintette à vent : Quinte Es Sens

Cet ensemble nous a permis de baigner dans un univers sonore chatoyant, aux harmonies très riches, à l'équilibre des sonorités proche de la perfection

Ces instruments étaient servis par de très grands interprètes à qui nous souhaitons longue vie (ils paraissent très heureux de jouer ensemble) … et que nous espérons bientôt revoir.

Après le spectacle, les musiciens sont restés longuement à parler avec le public venu particulièrement nombreux. Certains musiciens sont certes bien connus ici, mais il y avait également dans la salle de nombreux musiciens amateurs qui ont apprécié tant le spectacle que les échanges avec les artistes.

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