Un festival en Berry : Son continu

Publié le 23 juillet 2019 par nous-en-boischaut-sud

Une bouffée d’ambiance trad’ a parcouru le Boischaut-Sud du 11 au 14 juillet avec le festival « Son Continu ».C’était au château d’Ars et ça fait du bien !

Un tour au festival « Son Continu » c’est retrouver ce mélange de sons égrillards qui sourd du parc boisé quand on arrive en vue du parc du château d’Ars. C’est retrouver cette odeur « festival », mélange d’andouillettes grillées, de saucisses et de frites, qui flotte dans l’air. C’est un grand festival certes, mais un festival cool et serein, un vrai festival berrichon !

Contrastant avec la lumière crue de juillet qui frappe les champs de la plaine, le parc du château parait dans la pénombre. A l’ombre des arbres, des groupes, de véritables orchestres de chambre, se sont constitués ici et là, avec parfois plus d’une dizaine de musiciens jouant ensemble ; des formations plus réduites évoluent simultanément.

D’autres musiciens jouent en solo, pour le public ou simplement pour eux-mêmes.

Certains prennent des leçons sur les instruments, d’autres méditent !

Voilà qui créé l’ambiance sonore dominante. Cette ambiance évolue avec notre déambulation dans le parc en fonction des groupes que l’on y croise.

Un tour au festival « Son Continu », c’est le plaisir d’écouter jouer d’instruments rares, nyckelharpa ou dulcimer par exemple. On y trouve même des instruments dont on ne connait pas le nom !

Il s’y trouve des instruments tout simples (flûte en papier recyclé) et d’autres très sophistiqués. Les instruments anciens côtoient la dernière modernité (les cornemuses sont .même électroniques maintenant !).

Les luthiers viennent de toute l’Europe, d’Allemagne, de Grande Bretagne, d’Italie, de Hongrie, de Turquie et d’ailleurs… Le festival « Son continu » est vraiment le rendez-vous mondial des luthiers spécialisés dans la musique trad ‘.

Cette musique ne peut aller sans la danse : de la scène la plus improvisée à la plus organisée, c’est une foule dansante qui évolue ici !

Et puis vint l’heure du concert à La Clairière avec la présentation dynamico-humoristique de Maxou, pour un programme de la soirée du 14 juillet comprenant deux groupes très différents.

La Compagnie Outre Mesure ouvre sur la musique de la Renaissance. C’est une musique « pointue » entre cornemuse, violon, clavecin, saqueboute (ancêtre du trombone), flûtes, hautbois et voix ; intéressante association des hautbois et de cornemuse qui fournit le "son continu" sur lequel s'appuient les hautbois. La musique est entrecoupée de textes de musicologues de l’époque dits avec le parler d’époque laissant écouter toutes les liaisons. Très amusant et, bien que le vocabulaire ait beaucoup changé depuis le 16^ème siècle, le propos demeure clair et laisse percevoir l'humour.

Ce type de musique est aussi l’une des nombreuses racines à laquelle puise notre musique traditionnelle.

Ensuite vient « Pine Marten », et là c’est autre chose ! C’est un mix d’old-time music américaine et le folk irlandais réinterprétés par un orchestre à cordes. Un rythme moderne, des musiciens excellents …