La nuit des Archers
Ce soir du 18 mai, dans le cadre de la nuit des musées, le musée de la poterie des Archers était replongé un siècle en arrière. Le musée n’existait plus, il était redevenu la maison de Jean-Louis Manigault, dernier potier des Archers.
Pour la visite, c’est dans la cuisine que nous entrons, chauffée par un bon feu de cheminée par cette fraiche journée de mai et éclairée de bougies. Nous y trouvons la femme et la fille de Mr Manigault en train de faire la soupe et, bien sûr, la vaisselle est fabriquée maison : une magnifique soupière pour famille nombreuse, tandis que sur un coin de la table est posée une jatte avec la farine pour faire le gâteau.
La fille de Mr Manigault n’est pas bien dégourdie, et quand sa mère lui demande le beurrier, il lui arrive de revenir avec une faisselle ; mais bon, nous, nous avons une idée de la production du chef de famille ! Voici maintenant deux petites filles qui arrivent en courant, apportant les œufs pour le gâteau. L’une d’entre elles a besoin du pot de chambre. Après leurs quatre heures, dans la vaisselle traditionnelle du Pépé, elles auront droit de jouer aux billes sur le sol, des billes en terre naturellement.
Pour notre part, nous passons dans l’atelier contigu dans lequel nous reçoit le potier. Bougon, il nous explique son métier : la terre qu’il faut bien purifier, les outils, son tour à bâton et le travail des mainspour façonner son pot. Puis il nous montre son four dans lequel il entasse précautionneusement tous les objets pour la cuisson, avec l’aide de sa fille (mais est-ce vraiment une aide ?). Pas de thermomètre dans le four, on se fie à la couleur et à des poteries témoins judicieusement placées.
La visite se termine. Une très bonne idée pour présenter le musée de la poterie autrement, de façon ludique ; une idée à développer et étoffer peut-être pour l’année prochaine.
Sous la halle, nous attendent quiches, pizza et gâteaux. Nous prenons mais décidons finalement de les manger plus au chaud. C’était bien bon, félicitations aux cuisinières.
Si cette journée du 18 mai était bien fraiche, la nuit fut chaude grâce à Franck Fradet Trio qui a animé la soirée entre swing, blues et boogie.
Merci à l’équipe du musée et de l’OT pour les photos.